[Série] Au Maroc, Aïcha Lablack s’engage contre le bétonnage (1/5)

Cette députée a épousé la cause d’associations qui militent pour la préservation de la daya de Dar Bouazza. Un espace naturel de la banlieue de Casablanca menacé par la spéculation immobilière.

Daya de Dar Bouazza, zone humide de la banlieue de Casablanca © B. Endert

Daya de Dar Bouazza, zone humide de la banlieue de Casablanca © B. Endert

CRETOIS Jules

Publié le 14 novembre 2020 Lecture : 5 minutes.

C’est peu dire que les mots « écologie » et « environnement » résonnent rarement au sein du Parlement marocain. L’incursion de la députée Aïcha Lablack sur ce terrain, en novembre 2018, a donc été remarquée. Durant son premier mandat sous étiquette Parti du progrès et du socialisme (PPS), cette novice a pris la défense de la « daya » (« zone humide » en dialecte marocain) de Dar Bouazza.

À cette période de l’année, les canards locaux, les marmaronettes marbrées, atteignent tout juste les plaines côtières marocaines. Cette espèce vulnérable démarre sa migration hivernale avec quelques semaines de retard par rapport à d’autres volatiles. Direction la zone humide de Dar Bouazza et ses 18 hectares, dans la banlieue de Casablanca. Elles y rejoignent plus de 150 espèces d’oiseaux – des étonnantes spatules blanches avec leur long bec évasé au commun des goélands, en passant par quelques rares flamants roses et des poules sultanes – et cohabitent avec tout un bestiaire aux noms poétiques : crapauds de Mauritanie, tortues mauresque, papillons Sphinx livourniens…

Marais asséchés et projets immobiliers

Bien s’informer, mieux décider

Abonnez-vous pour lire la suite et accéder à tous nos articles

Image
Découvrez nos abonnements
la suite après cette publicité

La rédaction vous recommande

Contenus partenaires