[Série] Mauritanie : Maïmouna Mint Saleck plaide pour le Banc d’Arguin (4/5)

« Le Maghreb face aux catastrophes écologiques » (4/5) L’activiste fait des pieds et des mains pour sauvegarder l’écosystème du Banc d’Arguin, menacé par la ruée vers l’or de petits entrepreneurs.

En Mauritanie, l’écosystème du Banc d’Arguin est menacé par la ruée vers l’or de petits entrepreneurs. © Philippe BOURSEILLER/Hemis

En Mauritanie, l’écosystème du Banc d’Arguin est menacé par la ruée vers l’or de petits entrepreneurs. © Philippe BOURSEILLER/Hemis

Publié le 17 novembre 2020 Lecture : 4 minutes.

Escale de millions d’oiseaux migrateurs, le Banc d’Arguin est l’une des merveilles de la Mauritanie. Mais ce riche écosystème de 12 000 km2 dans le Nord-Ouest du pays, créé en 1976 et classé au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1989, est menacé. Aux conséquences environnementales de l’exploitation offshore des hydrocarbures, s’ajoute depuis quelques années un autre risque majeur : la course effrénée des chercheurs d’or.

Les vents qui balaient ses vasières transportent des particules de sable chargées de mercure provenant de Chami, à quelques kilomètres du Banc, à mi-chemin entre Nouakchott et Nouadhibou.

Construite en 2012 dans le cadre d’une politique d’urbanisation, cette ville accueille jusqu’à dix mille résidents, au gré du développement de l’orpaillage dans la zone de Tasiast, dans le Nord du pays.

Face à cette pollution, Maïmouna Mint Saleck « n’a pas peur de dire des choses qui fâchent ». Née dans un milieu éduqué (son père était diplomate), cette grande figure de l’engagement écologique du pays a été sensibilisée aux enjeux environnementaux dès le plus jeune âge.

La Mauritanienne Maimouna Mint Saleck. © Mohamed Younes

La Mauritanienne Maimouna Mint Saleck. © Mohamed Younes

La voix claire et forte, elle ne cesse d’alerter les opinions publiques et les autorités sur la toxicité du mercure, dont 200 kilos sont utilisés en moyenne chaque jour au milieu du désert par ces nouveaux travailleurs pour séparer l’or de la roche.

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