L’impromptu de Lomé
Publié le 16 juillet 2003 Lecture : 1 minute.
En visite de travail dans la capitale togolaise, où il a été longuement reçu par le président Eyadéma, Karim Meckassoua, le ministre centrafricain des Affaires étrangères, n’a pu échapper à une rencontre avec celui qu’il a contribué à chasser du pouvoir – et qui réside depuis en exil à Lomé : l’ancien président Ange-Félix Patassé. Organisé par Eyadéma en son Palais de Lomé-2, cet entretien d’une heure a eu lieu le 7 juillet en début de soirée. Alors que leur hôte prônait, comme à son habitude, la réconciliation « entre frères », Patassé et Meckassoua ont développé des points de vue contradictoires. Le second a ainsi invité le premier à regagner Bangui, où sa sécurité pourrait être assurée par le contingent de la Cemac. « Surtout pas la Cemac ! » a répondu en substance Patassé, qui attribue à ses anciens pairs d’Afrique centrale une responsabilité déterminante dans sa chute. Les interlocuteurs ne s’étant mis d’accord sur rien (au moins pour l’instant), il n’y a pas eu de communiqué final.
