Libye : comment Khalifa Haftar manœuvre pour peser dans les négociations
Affaibli sur la scène internationale, l’homme fort de l’Est libyen persiste à jouer un rôle dans les négociations de sortie de crise. Tout en renforçant sa présence militaire sur le terrain.
Jusque-là resté en retrait des négociations, le général Khalifa Haftar peine à s’imposer dans les pourparlers politiques de sortie de crise. Il ne sera que peu représenté lors du forum politique organisé par la mission des Nations unies (UNSMIL) prévu le 9 novembre à Tunis.
Critiques
Dévoilée le 25 octobre, la liste des 75 invités libyens a soulevé des critiques : la répartition est jugée déséquilibrée entre camps de l’Ouest et camps de l’Est. Le 27 octobre, deux des soutiens du général ont claqué la porte. Ces derniers, Zeidan Maatouk Zedma, le frère du major Hassan Maatouk Zadma, commandant Ouled Suleyman à la tête de la puissante 128e Brigade, et Jazia Shaeter, ont dénoncé une forte représentation des Frères musulmans dans le panel.
Ajoutant à la cacophonie ambiante, le gouvernement de Tripoli a annoncé, par la voix de son ministre de la Défense Salah al-Namroush, qu’il refusait d’inclure Haftar dans une solution de sortie de crise.
Le forum onusien s’annonce ainsi mal engagé, tandis que les spécialistes de la Libye restent également sceptiques quant à son succès.
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