[Série] Le Maghreb face aux catastrophes écologiques : ces citoyens qui tirent la sonnette d’alarme
À en croire certains leaders, l’écologie serait une préoccupation de pays riches. Au Maghreb pourtant, des lanceurs d’alerte pointent l’impact des menaces environnementales et tentent de mobiliser les autorités.
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Du Maroc à la Libye, en passant par la Mauritanie, les activistes du Maghreb dénoncent les menaces environnementales qui pèsent sur leurs côtes et leurs espaces naturels. Urbanisation à outrance, industries lourdes, pollutions chimiques, déversement des eaux usées, assèchement des oueds et des marais, ou encore orpaillage…
Au Maghreb, les activistes tentent de sensibiliser les populations menacées par ces activités. Et, plus encore, s’emploient à chercher des solutions, en engageant dialogue ou bras de fer avec les autorités, en réclamant des études d’impact et en donnant de la voix dans des pays où les considérations écologiques jurent parfois avec les choix économiques et les priorités sécuritaires.
À l’heure du réchauffement climatique, multiplicateur de crises, ces problématiques sont de plus en plus amenées à se croiser. La dégradation de l’environnement n’étant pas sans conséquences sur la santé, l’agriculture et donc la sécurité alimentaire, ainsi que sur la disponibilité des ressources comme l’accès à l’eau potable.
Réchauffement continu
Publié le 26 octobre, le dernier rapport de l’Organisation météorologique mondiale (OMM) sur l’Afrique est éloquent : 2019 a été l’une des trois années les plus chaudes jamais enregistrées sur le continent.
Et cette tendance devrait se poursuivre : selon les prévisions de l’OMM, l’Afrique du Nord (tout comme l’Afrique australe) pourrait être particulièrement frappée par un réchauffement continu, accompagné d’une baisse des précipitations. Sans compter qu’une hausse de la pluviométrie pourrait entraîner crues et inondations non loin de là, au Sahel.
Face à la hausse du niveau de la mer, les zones humides représentent des remparts contre l’érosion
Face à la hausse du niveau de la mer, les zones humides – forêts, oasis – représentent encore des remparts contre l’érosion, et les oueds des boucliers pour répondre à la désertification. Il est donc urgent de les préserver.
Pour les lanceurs d’alerte maghrébins, il n’est pas trop tard. Aïcha Lablack, au Maroc, Khayreddine Debaya, en Tunisie, Karim Tedjani, en Algérie, Maïmouna Mint Saleck, en Mauritanie et Nader Ezzabi, en Libye sont déterminés à mener le combat.
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