En quête d’énergie
Les projets de construction de centrales électriques fleurissent.
Publié le 11 juillet 2003 Lecture : 1 minute.
Le colloque organisé, à Paris, les 2 et 3 juillet, sur le thème « l’énergie et le développement durable » a été l’occasion pour le ministre algérien de l’Énergie de prêcher la bonne parole auprès des investisseurs potentiels. Reçu par son homologue française déléguée à l’Industrie Nicole Fontaine, Chakib Khelil a fait le point sur les récents contrats passés avec des sociétés étrangères pour la construction de centrales électriques en Algérie. Le 23 juin, la société algérienne Sonelgaz a octroyé à Alstom un contrat de 50 millions d’euros pour la construction d’une centrale près de F’Kirina, dans l’est du pays. Elle devrait être opérationnelle en octobre 2004 et produire 300 mégawatts (MW) par an. De son côté, le groupe canadien SNC Lavalin signait, le 8 juin, pour l’édification de la centrale de Skikda, dont la production devrait atteindre, à partir de 2006, près de 800 MW par an. Et un troisième projet est en cours avec des partenaires américains. Ces chantiers, en portant la capacité annuelle de production de l’Algérie à près de 7 400 MW (contre 6 000 actuellement), devraient éloigner le spectre de la pénurie chronique. Pourtant, il manquera encore 400 MW par an aux Algériens une fois ces trois centrales achevées. Malgré ce déficit, Chakib Khelil tourne déjà son regard vers l’horizon européen : « Nous travaillons à la réalisation de câbles sous-marins pour exporter de l’électricité vers l’Espagne et l’Italie. » Soucieux d’arrimer son navire au paquebot européen, dont les marchés se libéralisent, le Parlement algérien avait voté, dès 2001, une loi ouvrant le secteur de l’électricité aux investisseurs privés, nationaux ou étrangers. La hausse prévisionnelle de la demande algérienne en électricité est de 8 % par an pendant dix ans. Seul un investissement global de 11 milliards d’euros permettra d’y répondre.
