En Afrique aussi, Thierry Déau (Meridiam) veut redoubler d’ambitions
Actuellement au cœur de la bataille Veolia-Suez en France, le patron de Meridiam souhaite donner un nouveau coup d’accélérateur à ses activités sur le continent. Sans s’interdire d’y développer Suez…
Sous les ors du Cercle Interallié, ce 2 octobre, dans la capitale française, Thierry Déau n’était pas vraiment « cet inconnu du CAC 40 » que la presse parisienne se plaît à décrire depuis la fin du mois d’août.
Lui qui pourrait racheter à Veolia – promettant 800 millions d’euros d’investissement dans les cinq à sept ans – les activités « eau » de Suez en France, en cas de succès du projet d’OPA de Veolia sur son concurrent historique, aurait même pu faire figure de « régional de l’étape ».
Ce jour-là, c’est parmi les dirigeants d’EDF, Bolloré, Total, CMA-CGM, ou encore Airbus, que le président de l’investisseur Meridiam, qu’il a créé en 2005, déjeunait autour du chef de l’État kényan, Uhuru Kenyatta, en visite officielle. Deux jours auparavant, l’ingénieur des Ponts et Chaussées d’origine martiniquaise avait signé avec les autorités kényanes et Vinci un contrat de concession de 30 ans pour l’autoroute Nairobi-Mau Summit (175 km), d’un montant de 1,3 milliard d’euros.
La route se situe sur un axe majeur entre le port de Mombasa et la région des Grands-Lacs. Et elle constitue l’un des plus grands projets de partenariat public-privé d’Afrique de l’Est. « C’est un aboutissement. La crise sanitaire a un peu retardé les choses, mais on peut maintenant commencer à lever les fonds », confie alors à Jeune Afrique un Thierry Déau tout sourire.
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