Coulisses

Publié le 16 juillet 2003 Lecture : 2 minutes.

Bataille pour un sommet
Madagascar n’est manifestement pas prête pour accueillir, comme prévu, en 2004 le troisième sommet de l’UA. Khartoum s’est engouffré dans la brèche, mais c’est Addis-Abeba,
siège de l’organisation, qui décroché le gros lot. Comme l’Éthiopie ne peut prétendre au statut de président en exercice, Olusegun Obasanjo serait pressenti pour succéder à
Joaquim Chissano. Khartoum devrait recevoir les assises continentales en 2005, suivi d’Antananarivo en 2006. L’Angola, candidat l’organisation du sommet en 2007, a cédé son tour au Ghana.

De l’argent pour la paix
Le financement des opérations de maintien de la paix par une force africaine a, de tous temps, constitué un sérieux handicap. La Commission intérimaire semble avoir trouvé une
solution : les lignes de crédit du Fonds européen pour le développement (FED) non utilisées. Cette possibilité a été envisagée grâce à l’appui du commissaire européen au développement et à l’aide humanitaire, le Danois Poul Nielson. Si cette opération était menée terme, elle devrait financer le déploiement des forces africaines dans les zones de conflit, à hauteur de 350 millions de dollars par année. Soit près de dix fois le budget de l’UA.

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et pour le
fonctionnement
Thabo Mbeki a mis fin aux spéculations autour du refus des grands contributeurs au budget de l’UA d’augmenter leur quotepart. Il a réaffirmé lors d’une intervention des cinq (Afrique du sud, Algérie, Égypte, Libye et Nigeria) que ceux-ci accepteraient de revoir à la hausse leur participation au financement des activités de l’UA. La quote-part de chacun
d’entre eux devrait passer, dès 2004, de 7,25 % à 8,5 % du budget. Il a en outre proposé
que l’Algérie, compte tenu du séisme du 21 mai, puisse bénéficier d’un moratoire de cinq ans.

L’Afrique centrale
garde ses sous
Cinq pays d’Afrique centrale, parmi lesquels le Gabon, le Congo et le Cameroun, s’étaient engagés à apurer la dette de São Tomé e Príncipe à l’égard de l’Union africaine (1,8 million de dollars), afin de permettre à l’ancien président santoméen, Miguel Trovoada, de briguer coûte que coûte la présidence de la Commission de l’organisation panafricaine. En dépit du fait que ce dernier n’a pas déposé sa candidature dans les délais. Mais, à
l’annonce du retrait d’Amara Essy, ce projet a été enterré. À la grande joie d’un
ministre des Affaires étrangères de la région : « Le problème ne se pose plus. Nous pouvons garder nos sous pour nous. »

Kadhafi Airlines
À l’image du président Amadou Toumani Touré (ATT), plusieurs chefs d’État africains sont arrivés à Maputo à bord d’appareils libyens ou affrétés auprès d’une société basée à
Tripoli. ATT a, pour sa part, rejoint la capitale mozambicaine à bord d’un Iliouchine
VIP baptisé Rayane.

« Alpha » et Cie
Pour se rendre à Maputo, Alpha Oumar Konaré a emprunté le vol régulier d’Air France Paris-
Johannesburg. Puis, l’ancien président malien qui était accompagné de son épouse, Adame Ba Konaré, a effectué le reste du trajet à bord d’un avion spécial libyen. Avec pour compagnon de route le Belge Roger Dehaybe, administrateur général de l’Agence intergouvernementale de la Francophonie.

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