Guinée : acrobaties sur baobab

Les artistes guinéens sont de retour pour une tournée française.

Publié le 11 juillet 2003 Lecture : 2 minutes.

Au Circus Baobab, la piste est un arbre de quinze mètres de haut. Onze acrobates volent de branche en branche à l’aide de leurs trapèzes. Autour du tronc, des musiciens, des chanteurs, des danseurs, des conteurs. Assis sur le sol, le public se laisse transporter par l’histoire.

La troupe guinéenne sait mêler comme aucune autre la voltige et les paroles, les traditions africaines et européennes. Loin des clichés du cirque traditionnel et des stéréotypes associés à l’Afrique.

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Lors des six prochaines représentations qui seront données à Trouville, du 17 au 28 août prochain, les spectateurs pourront découvrir le nouveau spectacle du Circus Baobab, Les Tambours sauteurs. Dans un petit village de Guinée se déroule une fête traditionnelle lorsqu’on annonce que les jeunes sont partis en ville.

On retrouve les fuyards au cours de leur périple dans la cité, où ils rencontrent un ministre « chargé des faux problèmes » et un colonel ventripotent… Les singes déboulent pour le final du spectacle, tout en voltiges et acrobaties.

L’épopée du Circus Baobab commence à Conakry, en 1998. Laurent Chevallier, documentariste français, a pour projet le tournage d’un film sur la vie quotidienne d’un groupe de saltimbanques. Mais ne trouvant pas pareille troupe dans le pays, il décide tout bonnement de la créer.

Il expose son projet à Baïlo Télivel, directeur national de la Culture. Le fonctionnaire est conquis et organise le rassemblement des différents ballets des quartiers de Conakry. La direction artistique est confiée au metteur en scène Pierre Bidon. Le premier cirque acrobatique aérien d’Afrique vient de naître.

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En mars 2000, la formation accomplit sa première tournée en Guinée. Laurent Chevallier en tire le documentaire Circus Baobab, sorti en France en février 2001. Une tournée en Europe s’impose. Le cirque passe par Paris durant l’été suivant. C’est un succès. En 2002, il se rend dans plusieurs villes du Maroc. Cette année, Berlin et Varsovie l’ont accueilli.

« À chaque représentation, les spectateurs, grands ou petits, ont les yeux écarquillés devant ces hommes volants », affirme Hélène Picot, productrice du spectacle.

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Dans la foulée, un Centre d’art acrobatique a été créé à Conakry. Une vingtaine d’élèves âgés de 10 à 16 ans y travaillent – dur – le trapèze, la musique et la danse pendant trois ans. Certains rejoindront le Circus Baobab. Pour que l’aventure continue…

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