Abidjan fait grise mine

Publié le 11 juillet 2003 Lecture : 1 minute.

Le Port autonome d’Abidjan (PAA) n’a pas fini de subir les contre-coups de la crise ivoirienne. Le PAA, qui absorbe chaque année 90 % des échanges ivoiriens, mais aussi une partie du fret destiné au Burkina, au Mali et au Niger, a vu son trafic chuter de 40 % durant le premier trimestre 2003 par rapport à la même période en 2002. L’objectif des 18 millions de tonnes de fret cette année est donc hors d’atteinte. Déjà la fin de l’année dernière avait été difficile, avec 16,3 millions de tonnes traitées, contre plus de 17 millions en 2001.
C’est dans le sens des importations que le site d’Abidjan paye son plus lourd tribut au conflit (en recul de près de 9 % entre 2001 et 2002). Après avoir fortement baissé durant plus de six mois, les exportations semblent avoir aujourd’hui repris des couleurs, grâce notamment au cacao. Dans le même temps, Abidjan a vu partir les productions de coton du Sahel vers d’autres ports de la sous-région sans savoir s’il les récupérera un jour : Tema, Lomé, Cotonou ou Dakar ont accru leur activité et sont prêts à mener des politiques tarifaires incitatives pour conserver la clientèle sahélienne. Même stratégie en direction des armateurs, qui ont réduit leurs rotations vers la capitale économique ivoirienne.

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