Benoît Claveranne (Axa) : « Dans la santé, le potentiel en Afrique est immense »

La crise sanitaire a conforté la stratégie d’Axa sur le continent, dans la santé en particulier, assure le dirigeant du géant mondial, qui n’exclut par des partenariats avec des acteurs africains.

Siège des assurances AXA au Gabon. © Tiphaine Saint-Criq pour JA

Siège des assurances AXA au Gabon. © Tiphaine Saint-Criq pour JA

AURELIE-MBIDA2-2024

Publié le 9 novembre 2020 Lecture : 8 minutes.

Depuis décembre 2017 aux manettes d’Axa International & nouveaux marchés – une structure qui regroupe 30 pays et représente près de 7 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2019 -, Benoît Claveranne pilote la stratégie de l’assureur français pour les marchés émergents, dont l’Afrique.

Cet ancien du FMI, de la Banque mondiale et du Trésor français a rejoint Axa en 2009, et y a notamment occupé le rôle de directeur de la transformation du groupe, dont il a intégré le comité de direction en juillet 2016.

Des fonctions qui l’ont logiquement porté à la tête de la nouvelle division du géant des assurances, animée par des attentes de croissance (à deux chiffres) et d’innovation.

En début d’année, Axa – qui a enregistré un chiffre d’affaires de 103 milliards d’euros, pour un résultat de 3,8 milliards d’euros en 2019, et vient de confirmer sa résilience face à la crise du Covid-19 au troisième trimestre, avec des résultats en léger rebond -, a investi le segment de la santé en Égypte.

Avec son offre de centre de soins et ses services de télémédecine, le groupe piloté par Thomas Buberl fait du pays aux 100 millions d’habitants sa figure de proue pour généraliser son offre à l’ensemble de ses filiales continentales, à commencer par le Nigeria.

Observé avec convoitise par la concurrence, d’après ce que le groupe laisse entendre, Axa entend consolider ses positions africaines sur ses segments-clé…

la suite après cette publicité

Jeune Afrique : Un groupe mondial comme Axa est-il taillé pour répondre à la concurrence accrue des acteurs plus locaux comme le sud-africain Sanlam ou encore Sunu en Afrique de l’Ouest ?

CLAVERANNE Benoit © DR

CLAVERANNE Benoit © DR

Benoît Claveranne : Les entités d’Axa en Afrique sont aujourd’hui tout à fait en mesure de se distinguer. D’une part, elles bénéficient d’un positionnement concurrentiel très solide, et notamment dans les lignes prioritaires du groupe où elles sont parmi les premiers acteurs locaux.

En zone Cima, Axa a décidé de ne pas se positionner sur le segment de l’assurance-vie

la suite après cette publicité

D’autre part, elles ont une trajectoire de croissance remarquable. Axa a doublé son chiffre d’affaires en Afrique sur les trois dernières années tout en répondant aux exigences de l’actionnaire (profitabilité, gestion des risques).

De plus, nous sommes un groupe de taille mondiale, ce qui confère à nos activités africaines un autre avantage compétitif en termes d’image de marque et de capacité à former et à attirer des talents.

Bien s’informer, mieux décider

Abonnez-vous pour lire la suite et accéder à tous nos articles

Image
Découvrez nos abonnements
la suite après cette publicité

La rédaction vous recommande

Assurances : Axa repart à l’assaut des marchés africains

Contenus partenaires