G8 : l’argent des émigrés sous surveillance

Publié le 14 juin 2004 Lecture : 1 minute.

Une fois n’est pas coutume, les travailleurs immigrés ont figuré à l’ordre du jour du sommet des huit nations les plus industrialisées, le G8, réunies à Sea Island, aux États-
Unis, du 8 au 10 juin. Mais, cette fois, il ne s’agissait pas de contrôler leurs flux, mais leurs transferts d’argent. Un rapport de la Banque mondiale a mis la puce à l’oreille de George W. Bush, hôte du G8. Il révèle que les transferts officiels ont doublé : 93 milliards de dollars en 2003, contre 51 milliards en 1995 et 18 milliards en 1980. Les transferts informels sont estimés, au bas mot, à 20 milliards. Pour encadrer
ces derniers et éviter qu’ils ne financent le terrorisme , George W. Bush a recommandé à ses alliés de réduire le coût des transferts : 10 % à 20 % du montant, actuellement.
Les États-Unis sont la principale source d’envoi, avec 31,4 milliards de dollars, suivis par l’Arabie saoudite, 15,9 milliards. L’Amérique est en effet le premier employeur de maind’uvre étrangère, forte de 175 millions d’actifs dans le monde.
Les premiers bénéficiaires sont les principaux pays d’origine : le Mexique, avec 13,2 milliards de dollars ; l’Inde, 8,4 milliards ; et les Philippines, 8 milliards. Le continent africain reçoit 12 milliards de dollars : 3,2 milliards pour le Maroc, 2,9 pour l’Égypte, 1,3 pour le Nigeria, 1,1 pour la Tunisie, 1 pour le Soudan. La plupart des autres pays Mali, Cap-Vert, Burkina, Niger, Sénégal reçoivent entre 50 millions et 100 millions de dollars par an.

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