France : l’enjeu commercial nord-africain

Publié le 14 juin 2004 Lecture : 1 minute.

Cherchez sur le site d’informations du ministère français du Commerce extérieur, vous trouverez à peu près tout ce que vous désirez savoir sur les relations commerciales avec l’Asie ou l’Europe centrale et orientale (Peco). Et presque rien sur les échanges avec l’Afrique du Nord. Ces derniers sont pourtant presque deux fois plus importants : 131 euros par habitant, contre 68 euros pour la zone Peco. En volume, les deux régions sont équivalentes : 20 milliards d’euros en 2003, contre 23 milliards. La part de marché de la France varie de 25 % à 30 % en Algérie, au Maroc et en Tunisie. Elle est modeste (entre 4 % et 5 %) en Égypte, en Libye et en Mauritanie.
Grâce à ses ventes de pétrole et de gaz naturel, l’Algérie est le dix-septième fournisseur de la France, suivie du Maroc et de la Tunisie. Les trois pays sont parmi les meilleurs clients de la France pour les biens d’équipements, les avions et les automobiles. Mais c’est peut-être en raison même de leur faible poids dans le commerce extérieur de la France (entre 6 % et 7 %) qu’ils sont marginalisés dans les analyses officielles. Le doublement des échanges avec l’Algérie entre 1994 et 2003 et la progression récente du commerce avec la Libye n’y feront rien. Les échanges avec le Maroc comme avec la Tunisie ont atteint leur vitesse de croisière et ne tiennent que grâce à la forte présence sur le terrain des entreprises françaises.
Globalement, les échanges ont diminué en 2003 de 3 % par rapport à l’année précédente. Force est de constater que les échanges commerciaux ne sont pas à la hauteur des relations « historiques » entre l’Afrique du Nord et la France.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires