Le tour de l’Afrique en 228 pages
Publié le 15 mai 2007 Lecture : 3 minutes.
Tour d’horizon de l’actualité, secteur par secteur, et pays par pays, analyses, mises en perspective, coups de projecteur sur les tendances et les personnalités nouvelles : L’état de l’Afrique, le hors-série réalisé par la rédaction de Jeune Afrique, est disponible dans les kiosques depuis le 19 avril. Le « cru 2007 » de cette publication, lancée en 2004 et désormais indispensable à tous ceux – lecteurs, décideurs et investisseurs – qui s’intéressent aux enjeux du continent, se distingue des précédentes éditions en proposant un classement exclusif des 53 États africains.
Bonne gouvernance, performances économiques, éducation, santé : une série d’indicateurs, tirés des bases de données statistiques émanant d’organismes internationaux et régionaux, ont été passés au crible et compilés pour permettre d’établir un palmarès. « Comme tout classement, le nôtre possède sa part de subjectivité, explique l’éditeur Antoine Laporte. Nous partions de situations extrêmement disparates, et nous voulions arriver à un comparatif crédible. Aussi avons-nous pensé qu’il fallait tempérer, pondérer les données brutes par un indice de perception, celui de la rédaction. Un peu à l’instar de ce que font les sondeurs lorsqu’ils affinent les résultats de leurs enquêtes, nous avons procédé à des redressements. Et sans doute sommes-nous mieux placés que d’autres pour y arriver, car les journalistes du groupe sont confrontés, quotidiennement, à la réalité des différents pays de la zone. »
Sans surprise, l’Afrique australe occupe la tête de ce classement, avec un podium formé par l’Afrique du Sud, Maurice et le Botswana. La Tunisie, malgré un certain déficit démocratique, se place en 4e position, suivie par le Maroc. Le Gabon, 13e, réalise la meilleure performance de l’Afrique noire francophone, qui reste donc à la traîne par rapport à la zone anglophone. En queue de peloton, on retrouve, logiquement, les pays en crise (Somalie, dernière, Érythrée, avant-dernière) ou en situation postconflit (Burundi, 51e).
Hormis la nouveauté de ce classement, peu de modifications sont à signaler dans la structure éditoriale du hors-série, qui continue notamment de proposer sa collection de fiches-pays très détaillées. Les trois grandes sections thématiques sont désormais agrémentées d’une galerie de portraits (une quarantaine au total) des « hommes et femmes qui ont fait parler d’eux » dans leur domaine de prédilection. Les articles de fond balayent une grande variété de thèmes, avec le souci constant de les ancrer dans l’actualité récente. « Ils font apparaître une Afrique politiquement courtisée, économiquement recomposée, car elle doit s’adapter pour ne pas être davantage marginalisée, et socialement mondialisée, sous l’influence, notamment, de ses diasporas », résume Jean-Dominique Geslin, le rédacteur en chef.
La problématique de l’environnement est abordée à travers l’affaire des déchets toxiques d’Abidjan, celle des évolutions contrastées des pays du Maghreb est analysée à l’aune de la menace terroriste, les procès de Mengistu Haïlé Mariam, l’ancien dictateur éthiopien, et de Charles Taylor, l’ex-rebelle puis chef de l’État libérien, offrent matière à réflexion sur les lenteurs de la justice internationale sur le continent.
Un soin particulier a été apporté à la maquette pour offrir une présentation plus aérée et attrayante et, avec les encadrés, les focus et les graphiques, multiplier les niveaux de lecture. Produit phare du Groupe Jeune Afrique, ce hors-série se veut la vitrine de son savoir-faire et a bénéficié d’un gros effort de promotion, via des campagnes de publicité ciblées à la radio et un affichage dans les kiosques les plus en vue de l’Hexagone, où il restera en vente pendant cinquante-cinq jours. Les premiers échos sont largement positifs. L’objectif est d’augmenter la diffusion de manière significative. Un pari risqué ? Peut-être. Mais ne dit-on pas que la chance sourit aux audacieux
