Maroc : à Guerguerate, les tambours de la guerre résonnent

Alors que le Polisario cherche à s’installer dans la zone tampon séparant entre le Maroc et la Mauritanie, Rabat prend à témoin la communauté internationale. Sur le terrain, la crise prend une ampleur inédite.

Un soldat marocain surveillant le « mur de défense », à Guerguerat, dans le Sahara occidental, le 29 mars 2017. © V.Fournier/Jeune Afrique-REA

Un soldat marocain surveillant le « mur de défense », à Guerguerat, dans le Sahara occidental, le 29 mars 2017. © V.Fournier/Jeune Afrique-REA

fahhd iraqi

Publié le 12 novembre 2020 Lecture : 3 minutes.

En déplacement au Maroc, en début de semaine, le ministre des Affaires étrangères français a fait une déclaration qui réconforte la diplomatie marocaine dans sa démarche actuelle de trouver la meilleure riposte à la crise dans sa frontière sud avec la Mauritanie. « Nous suivons avec attention les évènements d’El Guerguarate et nous sommes préoccupés par le blocage. Nous pensons qu’il faut sortir de cette situation et nous saluons la responsabilité dont fait preuve le Maroc », a lâché Jean-Yves Le Drian, qui a tenu à rappeler à son « ami », Nasser Bourita, « la position constante de la France » pour soutenir la recherche d’une solution juste et durable au conflit du Sahara.

« Nous considérons le plan d’autonomie marocain comme une base sérieuse et crédible pour une solution négociée », a tenu à réaffirmer le locataire du Quai d’Orsay, probablement conscient qu’une reprise des négociations n’est pas pour demain.

No man’s land

Depuis le 20 octobre dernier, les éléments du Polisario opèrent un blocage du trafic civil et commercial terrestre entre le Maroc et la Mauritanie, en déployant des barrages de fortune entre le poste frontière d’El Guerguerate et celui de PK-55, où sont stationnés les garde-frontières mauritaniens. Un no man’s land de quelques kilomètres, considéré comme zone tampon par les accords de cessez-le feu de 1991. Mais si les incursions du Polisario dans cette zone ont été récurrentes ces dernières années, généralement à la veille des votes de résolutions onusiennes, le campement de fortune semble devenir permanent cet automne.

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