L’armée marocaine intervient contre le Polisario à Guerguerate
Les forces armées royales ont installé un cordon de sécurité pour mettre un terme au blocage de la zone-tampon par une soixantaine de miliciens du Polisario.
![Poste-frontière marocain de Guerguerate, donnant accès à la zone tampon entre le royaume et la Mauritanie. © Vincent Fournier/JA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2017/04/07/10629hr_-e1492502594920.jpg)
Poste-frontière marocain de Guerguerate, donnant accès à la zone tampon entre le royaume et la Mauritanie. © Vincent Fournier/JA
Selon nos informations, les Forces armées royales ont entrepris ce vendredi matin, vers 8 heures, une opération de nettoyage et de sécurisation du no man’s land séparant les postes-frontières marocain et mauritanien au nord de Guerguerate, long de 4 kilomètres et bloqué depuis le 20 octobre par des éléments du Front Polisario, lesquels empêchaient tout trafic sur cette portion de la RN1, artère vitale sur l’axe Maroc-Mauritanie-Sénégal.
Vers la fin du blocage ?
Selon une source proche des services de sécurité marocains, l’opération se serait déroulée de manière « pacifique, proportionnée et soucieuse de la sécurité des civils ». Au ministère des Affaires étrangères à Rabat, on ajoute que le Maroc « n’a eu d’autre choix que d’assumer ses responsabilités afin de mettre un terme à la situation de blocage générée par ces agissements et restaurer la libre circulation commerciale. Le Polisario en assume seul l’entière responsabilité et les pleines conséquences ».
Considérée par le Front Polisario comme un « territoire libéré » sous juridiction de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), cette zone-tampon est en réalité sous la responsabilité de l’opération de maintien de la paix de l’ONU, la Minurso, censée garantir la libre circulation sur cet axe routier essentiel pour les échanges commerciaux régionaux. Le Polisario, qui y multiplie les incursions depuis plus de quatre ans malgré les rappels à l’ordre de l’ONU, avait installé un poste fixe et plusieurs barrages. Ils sont désormais démantelés.
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