J.A. vu par un lecteur marocain

Publié le 15 mai 2007 Lecture : 2 minutes.

De passage à Paris au début de mai, Sidi Zakaria Khaneboubi, 52 ans, a fait un détour par les locaux de Jeune Afrique, où il a assisté à l’une de nos conférences de rédaction. Fonctionnaire au département de l’Enseignement supérieur à Rabat, il habite dans la ville voisine de Salé. Fidèle de J.A., il achète en moyenne trois numéros sur quatre. En fonction des sujets. Il nous en dit plus ci-dessous.

« Ce qu’attendent les Marocains de Jeune Afrique, c’est d’abord un regard extérieur sur ce qui se passe chez eux. Ils sont avides de savoir comment J.A. perçoit tel ou tel événement qui s’est déroulé dans leur pays. Hélas ! vous n’écrivez pas assez sur le Maroc, et c’est dommage, car, à chaque fois, ce sont de très bons articles que vous nous offrez.
La politique nous intéresse, mais les sujets de société aussi.
Votre hebdomadaire accorde-t-il trop de place à la guerre en Irak ? Pas du tout. Les Marocains veulent tout savoir sur cette guerre. La chute de Saddam, son procès, son exécution les ont passionnés. J.A. aurait pu consacrer plus de pages à tout cela. Idem pour la Palestine : vous pourriez faire mieux.
Les Marocains suivent également de près la politique française. Avec la parabole, tout le monde peut regarder TF1, France 2, etc. Personne n’a voulu rater le débat Sarko-Ségo du 2 mai. Comment vivent les Français d’origine marocaine, quelles sont leurs attentes : ces questions autour de la diaspora marocaine ne nous laissent pas indifférents non plus.
Les Marocains sont friands également d’informations concernant l’Amérique. Ils se délectent en ce moment des déboires de Bush et de ses amis.
Les reproches que j’entends autour de moi : J.A. parle trop de l’Afrique. Je veux dire de l’Afrique noire. J’ai beau expliquer à mes amis que le projet même de Jeune Afrique est de réunir les deux parties du continent, ils ne veulent rien entendre.
De façon générale, donc, ce sont les grandes questions internationales qui nous intéressent, et pas spécialement les sujets spécifiques à l’Afrique du Nord.
L’économie ? J.A. ne nous apporte pas grand-chose dans ce domaine, où nous avons d’excellents journaux. C’est un peu pareil pour la culture. À mon avis, ces questions sont plus du ressort de magazines spécialisés.
Ma rubrique préférée, c’est incontestablement « Confidentiel ». C’est ce que je lis toujours en premier. Viennent ensuite les pages « Focus », puis la section « Afrique du Nord ».
J.A. est bien diffusé dans mon pays. On le trouve facilement dans toutes les grandes villes. À Rabat et à Casa, il est disponible dès le dimanche. Avant Paris.
Le lectorat, ce sont des cadres, des professeurs. Les employés ne peuvent guère se l’offrir : 20 dirhams, c’est beaucoup trop cher pour eux. »

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