Libye : comment la paix se joue à Syrte
Verrou stratégique, Syrte est vouée à devenir une zone démilitarisée dans le cadre du cessez-le-feu permanent entre les forces du Gouvernement d’accord national (GNA) et celles de Khalifa Haftar.
À mi-chemin sur la côte méditerranéenne entre Tripoli et Benghazi, Syrte est sous le feu des projecteurs. Contrôlée par l’Armée nationale libyenne (ANL) de Khalifa Haftar depuis janvier, la ville est cœur des négociations sur la mise en place du cessez-le-feu permanent signé le 23 octobre à Genève. Condition sine qua non à sa réussite : le retrait des unités militaires et des forces armées des lignes de front ainsi que celui des combattants étrangers, notamment ceux liés à la société militaire privée russe Wagner.
La rencontre du 10 au 13 novembre du Comité militaire mixte 5+5, rebaptisé Comité militaire joint (CMJ), à l’hôtel Mahari de Syrte est hautement symbolique. Les généraux de division Ahmed Abu Shahma pour l’Ouest et Emraja’a Emhammed Mohammed al Ammami pour l’Est y ont piloté le sixième round des pourparlers. Ceux-ci sont menés sous l’égide de la mission onusienne en Libye (UNSMIL) en parallèle des négociations du Forum politique libyen, organisées le 9 novembre à Tunis.
Zone démilitarisée
Alors que l’UNSMIL souhaiterait créer une zone démilitarisée, tous les regards sont tournés vers Syrte. Militairement, la ville offre une position stratégique de choix, permettant de contrôler les déplacements entre l’est et l’ouest et l’axe nord-sud du pays. Or sa démilitarisation implique le départ des mercenaires syriens, des hommes de la firme paramilitaire russe Wagner et des forces de l’ANL.
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