Des anti-rétroviraux moins chers pour le Sud

Publié le 15 mai 2007 Lecture : 2 minutes.

Le 8 mai, l’ex-président Bill Clinton a annoncé que sa Fondation était parvenue à des accords avec les laboratoires indiens producteurs de génériques Cipla et Matrix permettant une réduction du prix des médicaments antirétroviraux (ARV) de deuxième ligne, indispensables pour les personnes qui développent des résistances au virus du sida.

Cette baisse des prix concerne 16 formulations d’ARV qui seront disponibles dans 66 pays en développement en Afrique, en Asie, en Amérique latine et dans les Caraïbes. Le prix de ces médicaments sera réduit de 25 % dans les pays à bas revenus et de 50 % dans les pays à revenus intermédiaires, où les médicaments n’avaient pas, jusqu’à présent, bénéficié de réductions de prix importantes. Les traitements ARV de deuxième ligne sont actuellement dix fois plus chers que les traitements de première ligne, donc pratiquement inaccessibles.
Clinton a précisé que cette réduction des prix a pu avoir lieu grâce à Unitaid, facilité internationale d’achat de médicaments lancée en septembre 2006 par le Brésil, le Chili, la France, la Norvège et le Royaume-Uni et alimentée, entre autres, par une taxe sur les billets d’avion. Unitaid financera la Fondation Clinton à hauteur de 100 millions de dollars pour l’achat de médicaments de seconde ligne dans 27 pays jusqu’en 2008.
Clinton a également annoncé une réduction du prix d’une nouvelle combinaison d’ARV de première ligne, associant les molécules tenofovir, lamivudine et efavirenz. Outre une plus grande efficacité, cette trithérapie offre des avantages notables par rapport à celles utilisées en Afrique jusqu’à présent, notamment une plus grande commodité de prise (un seul comprimé en une seule prise par jour) et une diminution importante des effets indésirables. Le nouveau prix de ce médicament s’élève à 339 dollars par patient et par an, ce qui représente une réduction de 45 % par rapport au prix actuel dans les pays à bas revenus, et de 67 % dans les pays à revenu intermédiaire.
4,6 millions de personnes ayant un besoin urgent de traitements ARV n’y ont toujours pas accès. Au Cameroun, grâce à l’action du ministre de la Santé publique, Urbain Olanguena Awono, les ARV sont gratuits depuis le 1er mai.

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« Je crois à la propriété intellectuelle, a ajouté Clinton, mais cela ne doit pas nous empêcher de fournir des médicaments essentiels pour sauver la vie de ceux qui en ont besoin dans les pays à faibles et moyens revenus. »
Membre du Réseau Afrique 2000, composé de 17 associations de lutte contre le sida, dont 16 en Afrique subsaharienne, et partenaire de 12 associations en Afrique centrale, l’association Aides a félicité la Fondation Clinton et Unitaid d’être parvenues à cet accord.

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