Côte d’Ivoire : les avocats de Pascal Affi N’Guessan affirment ne pas pouvoir communiquer avec lui

Les avocats du porte-parole de l’opposition Pascal Affi N’Guessan arrêté le 9 novembre n’ont toujours pas vu leur client, affirment-ils dans un communiqué.

Pascal Affi N’Guessan. © Vincent Fournier/JA

Pascal Affi N’Guessan. © Vincent Fournier/JA

Publié le 15 novembre 2020 Lecture : 2 minutes.

« Les Conseils de Pascal Affi N’Guessan », député et ancien Premier ministre, affirment être dans « l’incapacité d’avoir le moindre contact avec leur client, ni même connaissance du lieu dans lequel celui-ci est incarcéré », écrivent-il dans un communiqué.

Alassane Ouattara, réélu sur un score écrasant (94,27%) pour un troisième mandat controversé lors de la présidentielle du 31 octobre, a rencontré mercredi le chef de file de l’opposition et ancien président Henri Konan Bédié pour tenter d’apaiser les tensions alors que des violences électorales ont fait au moins 85 morts depuis le mois d’août.

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L’opposition, qui avait boycotté le scrutin, a notamment créé un Conseil National de transition (CNT) censé remplacer Alassane Ouattara. La justice ivoirienne a lancé des poursuites pour « complot contre la sécurité de l’État » contre plusieurs leaders de l’opposition, les accusant d’être responsables de violences meurtrières dans le cadre de leur campagne de « désobéissance civile » et d’avoir voulu installer un régime de « transition » présidé par Henri Konan Bédié.

« Détention arbitraire »

Les avocats de Pascal Affi N’Guessan estiment que l’impossibilité de communiquer avec lui est une « violation flagrante » de ses droits et qu’il est « victime d’un isolement sans fondement juridique, ce qui constitue une détention arbitraire ».

Les deux principaux partis de l’opposition le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) et le Front Populaire ivoirien (FPI) ont exigé vendredi dans une déclaration commune des « actes d’apaisement » du pouvoir avant tout dialogue politique.

« Retour des exilés »

Ils demandent « la fin de toutes les poursuites judiciaires contre les responsables et militants de l’opposition et de la société civile », « la levée du blocus autour des résidences de tous les leaders des partis politiques de l’opposition », « la libération de tous les prisonniers politiques » ainsi que « le retour des exilés », selon cette déclaration.

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Parmi les exilés sont cités Laurent Gbagbo, l’ex-chef de la rébellion et ex-premier ministre Guillaume Soro, et l’ex-chef des Jeunes patriotes (mouvement pro-Gbagbo) Charles Blé Goudé.

La rencontre mercredi entre Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié, qui ont dit avoir « brisé la glace », a fait retomber la tension née de l’élection présidentielle, 10 ans après la crise postélectorale de 2010-2011 qui a fait 3000 morts.

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