Angola, Éthiopie, Ghana… Et si l’argent chinois venait à manquer ?

Dans la prochaine décennie, la Chine pourrait se montrer à la fois moins gourmande en matières premières et plus regardante sur les prêts qu’elle octroie et sur ses investissements à l’étranger.

 © Adria Fruitos pour TAR

© Adria Fruitos pour TAR

ProfilAuteur_AlainFaujas

Publié le 17 novembre 2020 Lecture : 4 minutes.

C’est à une conclusion inquiétante à laquelle sont parvenus les chercheurs de l’assureur allemand Allianz et de sa filiale d’assurance-crédit Euler Hermès, dans une étude publiée le 10 novembre : au cours de la prochaine décennie, la Chine ne serait plus en mesure d’apporter à l’Afrique la même quantité d’argent que par le passé sous forme de prêts, d’investissements et d’échanges commerciaux.

Le poids financier de la Chine est considérable. Sa part dans la dette totale due aux pays du G20 est passée de 45 % en 2013 à 63 % fin 2019. Elle a investi lourdement à l’international soit pour sécuriser ses approvisionnements, soit pour favoriser ses exportations. Elle achète la moitié des matières premières commercialisées dans le monde.

Les auteurs de l’étude s’attendent à ce que la Chine « revoient à la baisse ses engagements internationaux au cours des prochaines années ». Outre la guerre commerciale avec les États-Unis, deux raisons expliquent cette évolution, selon eux.

D’abord, le changement de mode de développement décidé en octobre par le Parti communiste chinois à l’instigation du président Xi Jiping et baptisé « circulation duale ». Il s’agira de privilégier le marché domestique, afin de rendre le pays moins dépendant de l’étranger tout en maintenant ses parts de marché à l’exportation. Ce recentrage devrait contribuer à réduire les sorties de fonds.

Bien s’informer, mieux décider

Abonnez-vous pour lire la suite et accéder à tous nos articles

Image
Découvrez nos abonnements
la suite après cette publicité

La rédaction vous recommande

L’équilibre Chine-Afrique ébranlé par la crise ?

Contenus partenaires