Burkina Faso – Gilbert Noël Ouédraogo : « Blaise Compaoré doit rentrer dignement »

L’ancien ministre de Blaise Compaoré, candidat à la présidentielle du 22 novembre cinq ans après avoir été exclu de la course à la magistrature suprême, espère remettre son parti au centre de l’échiquier politique.

Gilbert Noël Ouédraogo, candidat à l’élection présidentielle du 22 novembre 2020 au Burkina Faso. © Hyppolite Sama

Gilbert Noël Ouédraogo, candidat à l’élection présidentielle du 22 novembre 2020 au Burkina Faso. © Hyppolite Sama

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Publié le 17 novembre 2020 Lecture : 5 minutes.

Dans un bureau de vote de Ouagadougou, lors de la présidentielle et des législatives de 2015. © Theo Renaut/AP/SIPA
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Présidentielle et législatives au Burkina Faso : les enjeux du double scrutin

L’élection présidentielle burkinabè, couplée aux législatives, se tient dans un contexte sécuritair plus que tendu dans une large partie du pays. Le président sortant, Roch Marc Christian Kaboré, candidat à un second mandat lors du scrutin du 22 novembre, n’en défends pas moins son bilan, face à une opposition bien décidée à en découdre. Parmi ceux qui veulent lui ravir son siège au palais de Kozyam, le chef de file de l’opposition Zéphirin Diabré, Kadré Desiré Ouédraogo ou encore Eddie Komboïgo, qui se présente sous les couleurs du parti de Blaise Compaoré, l’ancien président déchu, qui vit en exil en Côte d’Ivoire.

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L’Alliance pour la démocratie et la fédération – Rassemblement démocratique africain (ADF-RDA) espère tenir sa revanche. Le parti, qui fut de tous les combats politiques depuis l’Afrique occidentale française, a d’ailleurs remporté une première manche. Cette fois, le nom de l’ADF-RDA sera inscrit sur les bulletins de vote lors des élections législatives et présidentielle du 22 novembre.

En 2015, Gilbert Noël Ouédraogo, déjà candidat de l’ADF-RDA, avait été exclu de la course à la magistrature suprême. Le Conseil constitutionnel avait invalidé sa participation ainsi que celle de tous les politiciens ayant soutenu le projet de modification constitutionnelle de Blaise Compaoré.

Cinq ans plus tard, l’ancien ministre des Transports de l’ex-président en exil est bien en lice et veut y croire. Cet avocat de 52 ans au libéralisme assumé entend conduire son parti vers la victoire. Entretien.

Jeune Afrique : Comment se porte l’ADF-RDA ?

Gilbert Noël Ouédraogo : Notre parti se porte très bien, mais comme le disait le journaliste d’investigation Norbert Zongo, « il n’y a d’avenir pour personne dans un pays qui n’en a pas ». Le Burkina Faso fait face à une situation inédite avec des milliers de personnes tuées, plus d’un million de déplacés et des pans entiers du territoire national désormais hors de contrôle. Cela préoccupe profondément notre formation politique.

Nous avons toujours pris part aux élections. Le RDA, depuis sa naissance en 1946 sous l’Afrique occidentale française, a été de tous les combats politiques. L’ADF-RDA est fortement ancrée dans le cœur et l’esprit des Burkinabè. Notre parti est donc confiant pour partir à la conquête du pouvoir.

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Votre formation reste fortement associée au régime de Blaise Compaoré…

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