Quinze « business schools » à suivre

Hier encore loin des critères d’excellence des écoles européennes ou américaines, elles relèvent le défi de l’internationalisation. Palmarès exclusif des meilleures d’entre elles.

Publié le 14 avril 2008 Lecture : 4 minutes.

Habituée des palmarès internationaux, la business school de l’université de Witswatersrand (WBS), en Afrique du Sud, est délibérément placée en tête de notre sélection, qui ne traite ensuite que d’écoles francophones. La WBS nous permet de définir la barre supérieure de notre palmarès, la catégorie cinq étoiles. Aucune autre de nos écoles ne propose un MBA de classe internationale, classé 71e (et 1er en Afrique) par le quotidien économique Financial Times. Toutes nos écoles sont ensuite comparées par rapport à elle. Par exemple, leurs partenaires internationaux ont été jaugés en regard de la London Business School, avec laquelle travaille l’institution sud-africaine. Au total, quatre pays d’Afrique francophone et quatorze écoles figurent dans notre classement.

Algérie Esaa et MDI Alger
Appuyée par des établissements français tels que HEC et ESCP-EAP, l’École supérieure algérienne des affaires (Esaa) d’Alger propose des masters homologués par l’université de Lille II (France). L’école, qui a adopté la réforme LMD (licence, master, doctorat) pour ses programmes, délivre également un MBA cosigné par tous ses partenaires pédagogiques.
MDI Alger Business School (Management Development International, ex-ISG) est l’autre représentante algérienne de ce classement. Son MBA est délivré conjointement par les universités Paris-Sorbonne et Paris-Dauphine. L’ouverture à l’international est illustrée par le stage à l’étranger imposé aux étudiants et la place accordée à l’anglais dans les enseignements. Un partenariat d’échanges d’étudiants avec la Chine devrait voir le jour en 2009.

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Tunisie MSB, IHEC et ISG
Trois écoles ont retenu notre attention en Tunisie. La Mediterranean School of Business (MSB) est « une Insead africaine », explique Franck Jullié, fondateur du cabinet de recrutement Elzear, en référence à la prestigieuse Insead de Fontainebleau, près de Paris, régulièrement en tête des classements internationaux. La MSB propose un master et un MBA en partenariat avec la business school de l’université américaine du Maryland. Tous les enseignements sont en anglais, mais seul le master ouvre le droit à un double diplôme.
Créé en 1942, l’Institut des hautes études commerciales (IHEC) est certainement l’école la plus connue de Tunisie. Ses partenariats avec Paris-Dauphine, Audencia Nantes (France) et l’Université catholique de Louvain (UCL, en Belgique), attestent de la qualité des enseignements. Il propose notamment un master en « ingénierie entrepreneuriale » codécerné par l’INT-Évry, une école d’ingénieurs française de très bon niveau. On peut regretter toutefois l’absence de stages obligatoires pour tous les cursus. Enfin, l’Institut supérieur de gestion (ISG) de Tunis est un autre établissement apprécié. Il propose notamment un master spécialisé en entreprenariat, en collaboration avec l’université Paris-Dauphine.

Maroc ISCAE, HEM, Al-Akhawayn et Esca
L’Institut supérieur de commerce et d’administration des entreprises (ISCAE) est l’école de commerce la plus réputée du Maroc. Mais un seul de ses masters (management urbain) est cosigné avec un partenaire étranger, l’Essec française. Il faut également saluer la création d’un master en contrôle de gestion, en association avec l’ONA – premier groupe industriel et financier privé du pays. Son concurrent direct, l’institut des Hautes Études de management (HEM) de Rabat, décerne des masters spécialisés en finance ou en marketing-vente en liaison avec l’Institut d’administration des entreprises (IAE) de l’université de Lyon 3.
Autre partenaire de l’Essec, l’université Al-Akhawayn est une faculté privée fonctionnant sur le modèle anglo-saxon. Membre de l’EFMD, l’école est également partenaire de l’université du Québec. L’École supérieure du commerce et des affaires (Esca) de Casablanca complète le quatuor. Ses masters bénéficient tous d’une possibilité de double diplôme avec une formation française.

Sénégal ISM, IAM et Cesag
En quinze ans, l’Institut supérieur de management (ISM) de Dakar s’est imposé comme une référence régionale. Il a adopté la réforme LMD et propose de nombreux masters en partenariat avec les grandes écoles françaises. Son rival direct est l’Institut africain de management (IAM), dont les diplômes répondent aussi au système LMD, et qui profite de nombreux soutiens académiques. Plusieurs programmes bénéficient de la double homologation des universités de Paris-Descartes en France, de Québec au Canada et de Georgetown aux États-Unis.
Le Centre africain d’études supérieures en gestion (Cesag) occupe la dernière marche du podium dakarois. Son master en banque et finance, bilingue français-anglais, soutenu par la BCEAO (Banque centrale des États d’Afrique de l’Ouest) et le groupe Ecobank, jouit d’une très bonne réputation. Ses autres filières n’affichent en revanche pas le même dynamisme.

Côte d’Ivoire et Cameroun Escae Yamoussoukro et Sup de Co Yaoundé
Le système éducatif ivoirien donne quelques signes de vitalité. L’École supérieure de commerce et d’administration des entreprises (Escae) propose des formations diplômantes en trois ans. La nouvelle la plus encourageante vient d’un rapprochement en cours avec HEC.
En Afrique centrale, Sup de Co Yaoundé travaille en partenariat avec l’ESC Clermont-Ferrand, qui bénéficie de l’accréditation très recherchée de l’AACSB (Association to Advance Collegiate Schools of Business). Si elle sait tirer parti de cette collaboration, Sup de Co Yaoundé pourrait devenir une référence régionale.

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