« Plus besoin de partir pour faire ses études, nous avons ce qu’il faut sur le continent »

42 ans, directeur de l’exploitation de Banque Atlantique Sénégal

Publié le 14 avril 2008 Lecture : 1 minute.

Le « virus de la banque », Pierre Ndiaye l’a attrapé lors d’un stage. Il est alors inscrit en maîtrise de géographie à Paris et veut être professeur d’université. Mais la passion l’emporte. Le jeune homme prend des cours du soir et parvient, après son DEA, à intégrer l’école de commerce de Nantes. « J’étais aussi accepté à la faculté Paris-Dauphine (très cotée en finance), mais l’école me paraissait plus professionnalisante », juge-t-il. S’ensuit un parcours sans faute, d’abord en France pendant deux ans, puis au sein de la Compagnie bancaire de l’Afrique Occidentale (CBAO). En 2006, Pierre Ndiaye rejoint la Banque Atlantique, qui veut s’implanter au Sénégal. Nommé directeur de l’exploitation, ce perfectionniste travaille 70 heures par semaine, six jours sur sept. « Partir de rien est un challenge très excitant. Aujourd’hui, nous avons cinq agences et deux autres devraient bientôt ouvrir », explique-t-il. Au quotidien, le marathonien enchaîne les épreuves avec détermination. Il faut encadrer les équipes commerciales, prospecter de nouveaux clients, rechercher des partenariats, renforcer son staff, trouver les emplacements des futures succursales Un rythme effréné, partagé par ses collaborateurs, qui « devrait encore durer deux ans le temps de parfaire l’organisation ». Un engagement qui s’explique par la portée sociale que ce manager donne à son métier. « La banque est un formidable outil de développement. Notre rôle est de conseiller les entrepreneurs, de les aider à formaliser leurs projets pour créer de la valeur ajoutée, des emplois », se réjouit-il. Pour peser réellement sur le destin des Sénégalais, la Banque Atlantique doit encore grandir. Une ambition qui passe d’abord par une stratégie de proximité, à destination des particuliers et des PME-PMI. Pour l’aider dans sa tâche, Pierre Ndiaye peut compter sur les jeunes formés au Sénégal. Car, il en est persuadé, « plus besoin de partir pour faire ses études, nous avons tout ce qu’il faut sur le continent ».

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