[RDC, l’année de la rupture] Jeanine Mabunda, au cœur du bras de fer entre Kabila et Tshisekedi

[2/5] « Jeune Afrique » vous fait revivre les grands moments d’une année clé pour le président Tshisekedi. Aujourd’hui, portrait de celle qui était, jusqu’en décembre 2020, à la tête de l’Assemblée nationale. Arrivée au perchoir en avril 2019, elle s’était imposée comme un rouage essentiel du système Kabila… et comme le poil à gratter de son successeur.

Jeannine Mabunda, dans son bureau du Palais du Peuple, siège de l’Assemblée, à Kinshasa, RDC, le 11 mai 2019. © Caroline Thirion

Jeannine Mabunda, dans son bureau du Palais du Peuple, siège de l’Assemblée, à Kinshasa, RDC, le 11 mai 2019. © Caroline Thirion

ROMAIN-GRAS_2024

Publié le 24 août 2021 Lecture : 8 minutes.

[Cet article a été initialement publié le 19 novembre 2020]

Ce 9 novembre, Jeanine Mabunda remonte le tapis rouge du Palais du peuple sous les applaudissements. Un accueil chaleureux qui ferait presque oublier à la présidente de l’Assemblée nationale que, trois semaines plus tôt, c’était le chef de l’État congolais qui se faisait acclamer par ses partisans dans cette même salle du Congrès.

Venus en nombre assister à la prestation de serment des nouveaux juges de la Cour constitutionnelle, ces derniers avaient ce jour-là – et en chantant – appelé à la dissolution d’un Parlement toujours dominé par le Front commun pour le Congo (FCC), auquel appartient précisément Jeanine Mabunda. Deux jours plus tard, Félix Tshisekedi annonçait l’ouverture de consultations censées lui permettre de nouer de nouvelles alliances et de renverser la majorité à son avantage – ultime crise d’une coalition à bout de souffle.

Depuis, les députés ont recommencé à siéger, mais les tractations se multiplient derrière les portes closes du Palais de la nation, et l’avenir de la coalition au pouvoir, tout comme celui de la chambre basse, semble plus que jamais incertain. Et pour cause : le président congolais n’a pas caché à plusieurs de ses interlocuteurs qu’il n’excluait pas de dissoudre l’Assemblée nationale, qu’il accuse d’être en partie responsable des blocages actuels (une dissolution par ailleurs exigée par certains partenaires de Tshisekedi).

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