Présidentielle au Burkina Faso : Blaise Compaoré, toujours présent
C’est par une lettre, signée de sa main le 21 octobre, que Blaise Compaoré a enfin adoubé Eddie Komboïgo pour la présidentielle du 22 novembre. Alors que son retour est évoqué par ses partisans comme ses opposants, l’ancien président suit la campagne de très près.
Présidentielle et législatives au Burkina Faso : les enjeux du double scrutin
L’élection présidentielle burkinabè, couplée aux législatives, se tient dans un contexte sécuritair plus que tendu dans une large partie du pays. Le président sortant, Roch Marc Christian Kaboré, candidat à un second mandat lors du scrutin du 22 novembre, n’en défends pas moins son bilan, face à une opposition bien décidée à en découdre. Parmi ceux qui veulent lui ravir son siège au palais de Kozyam, le chef de file de l’opposition Zéphirin Diabré, Kadré Desiré Ouédraogo ou encore Eddie Komboïgo, qui se présente sous les couleurs du parti de Blaise Compaoré, l’ancien président déchu, qui vit en exil en Côte d’Ivoire.
Voilà plusieurs mois qu’Eddie Komboïgo attendait cette reconnaissance officielle. Désigné en mai par les hautes instances du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) pour briguer la magistrature suprême, son choix devait encore être entériné par Blaise Compaoré, président d’honneur de la formation. Pourquoi un tel délai ? « Il fallait laisser la quiétude revenir au sein du parti avant de formuler clairement son soutien, assure un cadre du CDP. Compaoré est aussi un stratège. Il a attendu le dernier moment, juste avant l’ouverture de la campagne électorale, pour donner un coup de boost à Komboïgo. »
Ramenée d’Abidjan par Sanné Mohamed Topan, ex-directeur de cabinet de Compaoré et actuel directeur de campagne de Komboïgo, cette missive clôt définitivement le débat sur le soutien de l’ancien homme fort de Ouagadougou au candidat de son parti dans la course au palais de Kosyam. Dans ce courrier daté du 21 octobre, l’ancien président appelle en effet à la mobilisation générale en faveur d’Eddie Komboïgo lors de la présidentielle du 22 novembre, et s’engage à « l’accompagner pour la victoire au soir du scrutin ».
Lutte fratricide
En 2019, le CDP avait été déchiré par une guerre interne pour son leadership. Celle lutte fratricide avait opposé Eddie Komboïgo et Kadré Désiré Ouédraogo. Une période houleuse comme en avait rarement connu l’ex-formation majoritaire, durant laquelle Blaise Compaoré avait fait figure d’arbitre suprême, et que les deux protagonistes avaient essayé de rallier à leur cause. Depuis Abidjan, où il recevait régulièrement des représentants des deux camps, il était resté silencieux mais avait suivi de près les turbulences au sein de son parti.
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Présidentielle et législatives au Burkina Faso : les enjeux du double scrutin
L’élection présidentielle burkinabè, couplée aux législatives, se tient dans un contexte sécuritair plus que tendu dans une large partie du pays. Le président sortant, Roch Marc Christian Kaboré, candidat à un second mandat lors du scrutin du 22 novembre, n’en défends pas moins son bilan, face à une opposition bien décidée à en découdre. Parmi ceux qui veulent lui ravir son siège au palais de Kozyam, le chef de file de l’opposition Zéphirin Diabré, Kadré Desiré Ouédraogo ou encore Eddie Komboïgo, qui se présente sous les couleurs du parti de Blaise Compaoré, l’ancien président déchu, qui vit en exil en Côte d’Ivoire.
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