La Banque mondiale lance les « centres d’excellence africains »

La Banque mondiale a annoncé le financement de 19 « centres d’excellence africains », à hauteur de 150 millions de dollars. Ces fonds sont destinés à sept pays d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale, et serviront à aider à la transformation de l’enseignement scientifique et technologique à travers le continent.

Aucune université de la région ne figure actuellement dans les palmarès consacrant les 500 meilleurs établissements de la planète. DR

Aucune université de la région ne figure actuellement dans les palmarès consacrant les 500 meilleurs établissements de la planète. DR

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Publié le 16 avril 2014 Lecture : 2 minutes.

Les premiers « Centre d’excellence africains » promis par la Banque mondiale vont voir le jour. Le conseil des administrateurs de l’institution internationale a approuvé une enveloppe de 150 millions d’euros destinée à financer « 19 centres d’excellence au sein d’universités localisées dans sept pays d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale ».

Ces pôles, « sélectionnés sur concours bénéficieront d’un financement visant à soutenir des filières d’enseignement spécialisées dans les domaines de la science, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques (STIM), mais aussi de l’agriculture et de la santé », a indiqué la Banque mondiale dans un communiqué diffusé le 15 avril. Les sept pays concernés sont le Nigeria (qui percevra 70 millions de dollars), le Ghana (24 millions), le Sénégal (16 millions), le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun et le Togo (8 millions de dollars chacun). La Gambie, quant à elle, va bénéficier d’un crédit de 2 millions de dollars et d’un don de 1 million de dollars.

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Lacunes

Cette initiative entend d’une part remédier aux lacunes de l’enseignement scientifique et technique sur le continent, et aux conséquences qu’elles entraînent sur le marché du travail notamment en termes de pénurie de main d’œuvre qualifiée, et d’autre part soutenir des secteurs stratégiques comme l’agriculture, les télécoms ou encore la santé.

« L’Afrique a besoin de forger ses propres solutions en matière de recherche et d’innovation, afin de s’atteler à ses défis de développement, […] or la proportion de chercheurs dans la population active reste excessivement faible : pour la recherche et le développement (R&D) par exemple, le Burkina Faso et le Nigéria ont un ratio de 45 et 38 experts par million d’habitants, contre en moyenne 481 et 1 714 respectivement en Amérique latine et Asie de l’Est », explique la Banque mondiale dans son communiqué.

Gagnant-gagnant

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Aussi, le projet de centres d’excellence africains « est une initiative gagnant-gagnant, car elle va aider les jeunes à satisfaire leurs aspirations sans devoir s’expatrier et elle va aider les entreprises à trouver des profils pointus sans devoir faire appel à des expatriés et, ce faisant, à renforcer leur compétitivité sur les marchés internationaux », estime Peter Materu, responsable du secteur de l’éducation pour ces deux régions à la Banque mondiale. 

Un volet pour la coordination et le partage de connaissances entre les 19 CEA a été mis en place. Il sera assuré par l’intermédiaire de l’Association des universités africaines (AUA), un partenaire qui a reçu, à cet effet, une subvention de 5 millions de dollars.

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