Risque-pays : les bons et les mauvais élèves africains

Aon Risk Solutions vient de publier la 16e édition de la carte de risque pays. Si l’Afrique australe reste (à l’exception du Zimbabwe) la zone la moins risquée du continent, le Maroc, le Ghana et l’Ouganda tirent leur épingle du jeu. Le Botswana occupe le premier rang en Afrique avec la note de 2.

Vue de Gaborone, capitale du Botswana. © Wikicommons

Vue de Gaborone, capitale du Botswana. © Wikicommons

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Publié le 15 avril 2014 Lecture : 3 minutes.

La 16e édition de la carte des risques politiques, établie chaque année par le conseiller en matière de risques et courtier d’assurances américain Aon vient de paraître. Cette carte évalue les risques que les entreprises encourent à l’international et établit le classement des pays selon une grille de six échelons allant des risques « faibles » à « très élevés », selon l’état du climat des affaires. La cartographie établie par Aon prend aussi bien compte des risques liés au cadre macroéconomique et financier (solvabilité des États, vulnérabilité des institutions financières, capacité des États à mettre sur pied une politique fiscale), que de ceux inhérents aux rapports entre sphères politique et économique (niveau d’interférence de l’État dans l’économie, nature de la législation et des réglementation applicables aux entreprises, etc.).

Au total, les entreprises sont exposées aux risques politiques les plus élevés dans 16 des 163 économies émergentes examinées.

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Brics

L’édition 2014 de ce classement est le fruit d’une collaboration d’Aon avec le cabinet d’analyse économique Roubini Global Economics et de la consultation de 26 syndicats et sociétés d’assurance du britannique Lloyd’s.

Elle révèle « une augmentation des risques que courent les entreprises qui font des affaires sur les marchés émergents. Pour l’ensemble des cinq pays dits Brics [Acronyme représentant le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud], ces risques se sont inscrits à la hausse durant l’année écoulée, qu’il s’agisse des violences politiques, de l’insolvabilité des pouvoirs publics ou de l’interférence de la politique dans l’économie. Au total, les entreprises sont exposées aux risques politiques les plus élevés dans 16 des 163 économies émergentes examinées. »

Bons élèves

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En ce qui concerne l’Afrique, quatre pays, d’une part le Botswana et le Maroc, de l’autre le Ghana et l’Ouganda tirent leur épingle du jeu en 2014. Le premier occupe le premier rang en Afrique avec la note de 2 (risque moyennement faible), le second décroche la meilleure note de la région Afrique du Nord, avec la note de 3 (risque moyen), préservant tous deux les notes obtenues l’année dernière. Le Ghana et l’Ouganda en revanche font partie des six pays dont le climat des affaires s’est amélioré.

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Dans le cas du Ghana, Aon note qu’en dépit du déséquilibre budgétaire et de l’inflation persistante, les investissements y sont en hausse, de même que les revenus. Cette amélioration du climat des affaires est due en partie à la solidité du cadre politique et institutionnel ghanéen.

L’environnement macroéconomique ougandais lui-aussi est devenu plus favorable aux investissements, « avec une amélioration de la solvabilité du pays et de sa capacité retrouvée à honorer sa dette grâce à la stabilisation des financements des donateurs ». L’Ouganda et le Ghana obtiennent la note de 3.

Vulnérabilités

En revanche, certains pays s’en sortent moins bien. C’est le cas de l’Afrique du Sud, dont le risque à augmenté, malgré un environnement politique et légal solide.

En cause, des grèves récurrentes, en particulier dans le secteur minier. Armes de négociations salariales, elles ralentissent l’économie et rendent le climat des affaires moins favorable aux investissements, d’autant plus que les entreprises voient leurs coûts de financement augmenter. Sa note a été dégradée de 2 à 3. Autres « mauvais élèves », le Swaziland et l’Érythrée où le climat des affaires s’est dégradé en 2013, en raison notamment d’une augmentation du risque d’expropriation.

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* Les notes de la Côte d’Ivoire (5), le Sénégal (4), et le Sud Soudan( 6), n’ont pas pu été intégrées à cette carte.

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