Hôtellerie : un fonds souverain dubaïote entre au capital du Sud-africain Kerzner

Investment Corporation of Dubaï (ICD), un fonds souverain émirati détenu par Dubaï, a acquis une participation dans la chaine hôtelière Kerzner International, qui compte parmi ses investisseurs la famille de Sol Kerzner, le magnat des casinos sud-africain. ICD n’a pas révélé la part du capital acquis – ni le montant de l’opération – qu’elle s’est contenté de qualifier d’ »importante ». Selon l’agence Reuters, qui cite une source « bien informée », cette prise de participation serait de 46%.

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L’accord permet à Dubaï, dont l’économie dépend fortement d’une industrie touristique en plein essor, de contrôler un deuxième grand groupe d’hôtels de luxe, en plus de la chaîne Jumeirah, détenue par l’émir de Dubaï.

“Cet investissement réaffirme l’engagement d’ICD à soutenir la croissance durable du secteur de l’hôtellerie, un pilier essentiel de l’économie de Dubaï“, a déclaré dans un communiqué, Mohammed Al-Shaibani, chef de la direction d’ICD, qui va devenir le président de la société de Sol Kerzner.

Kerzner à Dubaï

Kerzner International, créée par l’homme d’affaires sud-africain, gère les chaines d’hôtellerie de luxe internationales « Atlantis » et « One & Only », qui comptent de nombreuses implantations du Mexique à l’Afrique du Sud, en passant par les Maldives et Maurice. Au cours des dernières années, l’entreprise a axé sa stratégie d’implantation sur Dubaï, à travers Istithmar World, une unité du conglomérat d’État Dubai World, qui possède déjà 25% de Kerzner International.

Les deux groupes ont construit ensemble, entre autres, le complexe hôtelier “Atlantis The Palm“ de Dubaï, bâti sur une île artificielle en forme de palmier installée dans le Golfe persique. Des problèmes d’endettement ont alors contraint Kerzner International à effecteur une restructuration de 2,6 milliards de dollars et ont conduit au rachat par Istithmar, en avril 2012, des 50% détenus par Kerzner dans ce complexe pour un montant de 250 millions de dollars.

Un an plus tard, en 2013, Istithmar a été contraint de revendre l’ensemble du complexe hôtelier pour un montant non dévoilé, dans le cadre d’un remaniement de ses actifs destiné à aider les entreprises étatiques dubaïotes à rembourser leurs prêts.