Présidentielle au Burkina : la sécurité au cœur des préoccupations

La sécurité est l’enjeu majeur des élections présidentielle et législatives du 22 novembre au Burkina Faso, en proie à des attaques jihadistes et à des conflits intercommunautaires.

Une file d’électeurs à Ouagadougou, dimanche 22 novembre 2020, lors des élections présidentielle et législatives. © AP-SIPA/Sophie Garcia

Une file d’électeurs à Ouagadougou, dimanche 22 novembre 2020, lors des élections présidentielle et législatives. © AP-SIPA/Sophie Garcia

Aïssatou Diallo.

Publié le 21 novembre 2020 Lecture : 5 minutes.

Dans un bureau de vote de Ouagadougou, lors de la présidentielle et des législatives de 2015. © Theo Renaut/AP/SIPA
Issu du dossier

Présidentielle et législatives au Burkina Faso : les enjeux du double scrutin

L’élection présidentielle burkinabè, couplée aux législatives, se tient dans un contexte sécuritair plus que tendu dans une large partie du pays. Le président sortant, Roch Marc Christian Kaboré, candidat à un second mandat lors du scrutin du 22 novembre, n’en défends pas moins son bilan, face à une opposition bien décidée à en découdre. Parmi ceux qui veulent lui ravir son siège au palais de Kozyam, le chef de file de l’opposition Zéphirin Diabré, Kadré Desiré Ouédraogo ou encore Eddie Komboïgo, qui se présente sous les couleurs du parti de Blaise Compaoré, l’ancien président déchu, qui vit en exil en Côte d’Ivoire.

Sommaire

Il n’y a pas eu d’ultimatum à Gorom-Gorom. Cette ville de la région du Sahel, proche de la frontière nigérienne, a la chance de bénéficier d’une présence fréquente des forces de défense et de sécurité. Mais dans les villages voisins, des groupes armés ont formellement fait passer un message interdisant aux populations d’aller voter. « Ces derniers jours, des alertes ont circulé signalant que des hommes armés avaient été aperçus aux alentours de la ville. Le couvre-feu est à 22h, mais il n’y a plus personne dans les rues bien avant cette heure, confie sous couvert de l’anonymat un humanitaire travaillant à Gorom-Gorom. La psychose s’est installée, et même ici les gens sont un peu réticents à l’idée d’aller voter dimanche ».

La région du Sahel a été l’une des premières à être frappée par la crise sécuritaire qui ébranle depuis 2015 le Burkina Faso. En novembre 2019, le député-maire de Djibo avait été tué dans une embuscade non loin de sa ville. Moins d’un an plus tard, en août dernier, c’est l’imam du chef-lieu qui a été retrouvé mort après son enlèvement par des hommes armés. C’est aussi dans cette région qu’un incident meurtrier est venu émailler la campagne électorale le 8 novembre, lorsque le chauffeur d’un candidat aux législatives a été tué sur l’axe reliant Dori à Gorom-Gorom.

Bien s’informer, mieux décider

Abonnez-vous pour lire la suite et accéder à tous nos articles

Image
Découvrez nos abonnements
la suite après cette publicité

Dans le même dossier

Présidentielle au Burkina Faso : le Balai citoyen veille toujours