87 % de croissance pour Ecobank
Le groupe panafricain affiche des résultats exceptionnels en 2007, fruits de sa politique d’expansion à marche forcée en Afrique subsaharienne.
Publié le 14 avril 2008 Lecture : 2 minutes.
La méthode Ekpe a du bon. Pour le deuxième exercice comptable de son second mandat – Arnold Ekpe avait dirigé le groupe de 1996 à 2001 -, le directeur général d’Ecobank peut se réjouir de résultats exceptionnels en 2007, marqués par un total de bilan en hausse de 87 %, à 6,6 milliards de dollars. Il avait déjà progressé de 59 % en 2006, à 3,5 milliards de dollars, permettant à Ecobank d’occuper la 5e position en Afrique de l’Ouest dans la dernière édition du classement des 200 premières banques africaines de Jeune Afrique. Le résultat net est passé de 129 millions de dollars à 191 millions en 2007, soit une croissance de 47 %. Les comptes 2007 ont été publiés aux normes internationales IFRS, ce qui constitue une première en Afrique de l’Ouest, région d’origine de ce groupe désormais présent dans 22 pays africains.
C’est justement la stratégie de croissance externe menée par l’équipe dirigeante qui porte ses fruits. En 2007, Ecobank a consolidé sa base d’activité au Nigeria par l’acquisition d’Hallmark Bank, qui n’avait pas pu se plier à la phase de consolidation engagée en 2004 par la Banque centrale nigériane. Ecobank reste toutefois loin du peloton de tête au pays de Umaru Yar’Adua, atteignant à peine la dixième place alors que le groupe aime se frotter aux deux premières sur chacun de ses marchés. Ce devrait être le cas en Centrafrique et au Rwanda, où Ecobank s’est porté acquéreur l’année dernière de deux acteurs locaux, la Banque internationale pour la Centrafrique (Bica) et la Banque de commerce, de développement et d’industrie du Rwanda (BDCI). L’année a également connu la création de nouvelles filiales à São Tomé e Principe, en Gambie et en Guinée-Bissau ainsi que l’ouverture de 150 agences, portant le total à 450. Celles du Ghana et du Nigeria ont été les premières à adopter les cartes de crédit en monnaie locale.
Les deux pays anglophones sont également le fer de lance des opérations d’Ecobank dans le domaine du microcrédit. Elles sont menées en liaison avec le groupe Accion International, qui, en dix ans, a accordé 17,9 millions de crédits pour un montant total de 12,3 milliards de dollars (687 dollars en moyenne) dans 25 pays. Les deux partenaires ont créé EB-Accion Savings & Loan, une banque de microfinance qui ambitionne de devenir numéro un africain à l’horizon 2010. Implantée au Nigeria l’année dernière, elle a ouvert ses portes le 1er avril dernier au Ghana, où elle devrait compter 4 agences d’ici à la fin de l’année.
