Angola : Total réduit la facture de quatre milliards de dollars à Kaombo

Le français Total et ses partenaires ont pris la décision d’investissement dans le projet de Kaombo, en Angola. L’exploitation de ce champ offshore « ultra profond », qui a connu des retards à répétition, nécessitera un investissement de 16 milliards de dollars au lieu des 20 prévus.

La plateforme Pazflor. Fin 2013, la production opérée par Total en Angola a atteint environ 600 000 barils équivalent pétrole par jour (bep/j). © Laurent Pascal

La plateforme Pazflor. Fin 2013, la production opérée par Total en Angola a atteint environ 600 000 barils équivalent pétrole par jour (bep/j). © Laurent Pascal

Publié le 14 avril 2014 Lecture : 2 minutes.

Le géant pétrolier français Total et ses partenaires ont pris la décision finale d’investissement du projet Kaombo dans l’offshore ultra profond en Angola. Une optimisation du projet a permis de réduire de réduire son coût de 4 milliards de dollars pour le ramener à 16 milliards de dollars. « Certains projets ont connu des problèmes, comme Kaombo parce qu’ils étaient trop chers. Mais nous avons réussi à réduire les coûts de quatre milliards de dollars », a expliqué Christophe de Margerie, PDG du groupe français, en marge d’une conférence sur le pétrole qui s’est tenue à Paris. Le démarrage de la production est prévu en 2017.

« Avec le lancement de Kaombo, le démarrage imminent [du projet ] CLOV et trois puits d’exploration à forer dans le bassin de la Kwanza cette année, l’Angola reste un pays prioritaire pour Total, souligne Yves-Louis Darricarrère, président des activités amont du groupe, cité dans un communiqué. Kaombo illustre à la fois la discipline du groupe en matière de lancement de projet et sa volonté de maîtriser ses coûts de développement ».

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Ainsi, selon des informatios relayées par Reuters, Total est parvenu à réduire les coûts de deux milliards de dollars en reconvertissant deux pétroliers transporteurs de brut (VLCC) en unités flottantes de production, stockage et déchargement (FPSO) plutôt qu’en les construisant à partir de zéro. De même, si la stratégie de développement de Kaombo intègre un niveau significatif de contenu local (local content), la société a signé avec le gouvernement pour économiser 1 milliard de dollars en réduisant le nombre d’heures travaillées sur place.

Réserves de 650 millions de barils

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Situé à environ 260 kilomètres au large de Luanda par des profondeurs d’eau allant de 1 400 à 1 900 mètres, le projet Kaombo possède des réserves estimées de 650 millions de barils pour une capacité de production de 230 000 barils par jour (bpj). Total est opérateur du bloc 32 dans lequel il détient une participation de 30 % aux côtés de Sonangol P&P (30 %), Sonangol Sinopec International (20 %), Esso Exploration and Production Angola (Overseas) Limited (15 %) et Galp Energia (5 %).

Fin 2013, la production opérée par Total en Angola a atteint environ 600 000 barils équivalent pétrole par jour (bep/j), ce qui en fait la première compagnie opératrice dans le pays avec environ un tiers de la production. Sa production en propre s’élève à 186 000 bpj. Le principal actif de Total en Angola est le bloc 17 (Total 40 %, opérateur) situé en eaux profondes. Il est composé de quatre pôles majeurs : Girassol, Dalia, Pazflor (cf. photo) et CLOV, en cours de développement.

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Lancé en 2010, le développement de CLOV prévoit l’installation d’un quatrième FPSO d’une capacité de 160 000 bep/j. Il devrait entrer en production dans le courant de l’année 2014.

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