Fin d’Ebola en RDC : « Le danger est loin d’être éliminé »
Si l’épidémie d’Ebola est désormais officiellement terminée en RDC, le ministre congolais de la Santé, Eteni Longondo appelle à la vigilance pour éviter une résurgence.
C’était la onzième épidémie d’Ebola. La quatrième, en l’espace de seulement quatre ans. Depuis mercredi 18 novembre, l’épidémie d’Ebola qui sévissait depuis juin 2020 à Mbandaka, dans la province de l’Équateur, dans le nord-ouest du pays, est officiellement terminée. Entre temps, 55 personnes auront été tuées par la maladie, sur les 130 cas identifiés.
Prudent, le docteur Eteni Longondo, ministre congolais de la Santé, a attendu 42 jours, soit deux fois la période d’incubation, après que le dernier patient guéri a été définitivement testé négatif avant d’annoncer la nouvelle. Cette épidémie a frappé le nord-ouest du pays alors que celle qui s’était déclarée en août 2018 continuait de faire des ravages en Ituri et dans le Nord-Kivu.
Dans ces régions de l’est du Congo, où l’épidémie a officiellement pris fin le 25 juin dernier, 2 200 personnes ont succombé des suites d’Ebola. Et la gestion de la riposte face à l’épidémie a été l’objet de multiples controverses, portant notamment sur des accusations d’abus sexuels présumés qui auraient été commis par des personnels des organisations impliquées dans la lutte contre Ebola.
Si le ministre de la Santé, nommé en septembre 2019, assure que les leçons ont été tirées, et se félicite que la page de la onzième épidémie d’Ebola soit enfin tournée, il appelle cependant à la vigilance.
Jeune Afrique : La riposte à l’épidémie d’Ebola dans la province de l’Équateur a-t-elle été à la hauteur ?
Eteni Longondo : Quand cette épidémie a démarré, nous pensions, avec l’allure qu’elle avait au départ, nous pourrions en venir à bout en deux ou trois mois. Mais, malheureusement, nous avons été confrontés à plusieurs défis. Le vaccin est arrivé en retard, mais aussi les médicaments, les molécules qui devaient nous permettre de traiter les malades. Il y a également des défis logistiques.
Vous avez annoncez la fin de l’épidémie qui sévissait à Mbandaka, mais vous avez dans le même temps appelé à la vigilance. Faut-il craindre une résurgence ?
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