Fathi Bachagha – Libye : « Nous voulons établir de bonnes relations avec la France »

Le ministre libyen de l’Intérieur, par le passé très critique du soutien français au maréchal Haftar, a répondu aux questions de JA à l’occasion de sa venue à Paris, du 18 au 20 novembre.

Le ministre de l’Intérieur libyen Fathi Bachagha. © Yassine Gaidi/Anadolu Agency/AFP

Le ministre de l’Intérieur libyen Fathi Bachagha. © Yassine Gaidi/Anadolu Agency/AFP

Publié le 24 novembre 2020 Lecture : 7 minutes.

Homme fort du gouvernement de Tripoli, le ministre libyen de l’Intérieur Fathi Bachagha a été reçu en grande pompe dans la capitale française le 18 novembre. À la tête d’un aréopage d’une dizaine de représentants sécuritaires, il a rencontré son homologue Gérald Darmanin, le ministre des Affaires étrangères Jean Yves Le Drian et la ministre des Armées Florence Parly.

Ces échanges, axés sur des questions sécuritaires, ont permis à Paris de reprendre langue avec le gouvernement d’entente nationale (GNA) et de raviver en sous-main quelques dossiers économiques.

Les relations entre les deux gouvernements s’étaient tendues avec le lancement de l’offensive sur Tripoli en février 2019 de Khalifa Haftar. Ce dernier ayant été soutenu officieusement par la France. Alors que les négociations politiques de sortie de crise libyenne sont en cours pour assurer la formation d’un nouveau gouvernement réunifié, Paris souhaite aussi ménager l’avenir.

Fathi Bachagha fourbit ses armes pour s’assurer une position dans les futures institutions

En coulisses des pourparlers, le nom de Fathi Bachagha est souvent revenu dans les candidatures évoquées pour endosser le poste de Premier ministre. Ce rapprochement avec Fathi Bachagha permet également à La France de tenter de contrecarrer l’influence à Tripoli du président turc Recep Tayip Erdogan, principal allié du GNA. Le ministre de l’Intérieur a jusqu’à présent été l’acteur de la mise en œuvre des accords bilatéraux turco-libyen en Tripolitaine.

De son côté, Fathi Bachagha fourbit ses armes pour s’assurer une position dans les futures institutions. S’activant à Tripoli pour faire valoir sa réforme du système sécuritaire, le ministre cherche à renforcer en parallèle sa stature de candidat à l’étranger. Sa venue à Paris a ainsi fait suite à une visite au Caire, parrain de Khalifa Haftar, le 4 novembre.

Jeune Afrique : Quel était le but de votre visite en France ? Qui avez-vous rencontré ?

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Fathi Bachagha : Cette visite vient renforcer la coopération conjointe sur le plan sécuritaire entre l’État libyen et la République française, notamment dans les domaines de la lutte contre le terrorisme et le crime organisé, et la formation dans de nombreuses disciplines liées à la sécurité.

En ce sens, j’ai rencontré le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian ainsi que la ministre des Armées Florence Parly. J’ai également eu des entretiens avec des entreprises spécialisées dans les domaines de la sécurité.

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