Entre Diego Maradona et le monde arabe, une histoire passionnelle

Adulée au Maghreb et au Moyen-Orient, la star argentine du football était notamment un fervent soutien de la cause palestinienne.

Hommage à Maradona dans les rues de Naples le 25 novembre 2020. © CIAMBELLI/SIPA

Hommage à Maradona dans les rues de Naples le 25 novembre 2020. © CIAMBELLI/SIPA

Publié le 26 novembre 2020 Lecture : 2 minutes.

Diego Maradona n’a jamais fait mystère de ses sympathies pro-palestiniennes. El Pibe de Oro avait même rencontré Mahmoud Abbas, le président de l’Autorité palestinienne, lors de la Coupe du Monde organisée en Russie en juillet 2018, à qui il avait soufflé, alors qu’il l’étreignait, « Dans mon cœur, je suis Palestinien ». En postant la photo de la rencontre sur Instagram, il écrivait : « Cet homme veut la paix en Palestine. Monsieur le président Abbas, vous avez un pays à part entière ».

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Une position constante puisqu’il avait déjà, en 2014, qualifié de « honteux » les bombardements israéliens sur la Bande de Gaza. Une solidarité avec le peuple palestinien qui n’a pas empêché le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou de rendre hommage le 25 novembre à « un véritable ami d’Israël ».

  • Tropisme émirati

Diego Maradona a également développé un tropisme émirati, notamment lors de son premier passage à Dubaï où il entraîne le club d’Al Wasl durant la saison 2011-2012. Il reviendra au pays en 2017 pour entraîner cette fois le club de l’émirat d’Al Fujeïrah, qu’il échoue à faire remonter en première division. Dans une interview à un journal local, il avait même décrit son séjour aux Émirats arabes unis comme « le plus beau de sa vie ».

Diego Maradona à Djeddah, en 1987, arborant l'écharpe du club saoudien Al-Ahli. © Al-Ahli

Diego Maradona à Djeddah, en 1987, arborant l'écharpe du club saoudien Al-Ahli. © Al-Ahli

Une relation avec les pays du Golfe pas forcément désintéressée tant les clubs de la région sont connus pour faire des ponts d’or aux stars en fin de carrière. En 1986, alors qu’il est sous contrat à Naples, il accepte ainsi de jouer un match de gala en Arabie saoudite à l’occasion du 50e anniversaire du club d’Al Ahli, à Djeddah, contre le club danois de Brondby. Un match qui lui vaudra tout de même un beau chèque de 100 000 dollars.

  • « Vive le Roi, vive le Maroc ! »
Diego Maradona lors du match de gala organisé à Laayoune en novembre 2015. © Rachid Tniouni

Diego Maradona lors du match de gala organisé à Laayoune en novembre 2015. © Rachid Tniouni

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Le muntakhab marocain a été la seule victime arabe du Pibe de Oro, lors d’une rencontre amicale en 1994 en Argentine où Diego Maradona inscrit un pénalty. Mais sa vraie rencontre avec le Maroc aura lieu en novembre 2015, à l’occasion du 40e anniversaire de la Marche Verte.

Il prend part à un match à Laâyoune entre anciennes stars du ballon rond. Visiblement séduit par le pays, il remet le couvert en 2016, pour le même événement, allant même jusqu’à déclarer lors de sa conférence de presse : « Vive le Roi, vive le Maroc, vive le Sahara ! »

  • « One, two, three, viva l’Algérie »
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Diego Maradona a aussi effectué une visite en Algérie en décembre 2013, à l’occasion du lancement de la 3G par l’opérateur téléphonique Mobilis. Il n’avait alors pas été avare en déclarations cocasses, enchaînant les « One, two, three, viva l’Algérie » avant d’espérer que la « 3G en Algérie sera aussi rapide que je ne l’étais sur le terrain ».

Le séjour de la star argentine à Alger se terminera sur l’embarras des autorités algériennes

Selon El Watan, le Pibe de Oro aurait touché pas moins d’1 million d’euros pour se prêter à l’opération de communication. Mais le séjour de la star argentine à Alger se terminera sur l’embarras des autorités algériennes, quand Maradona embrasse sa compagne en public au Hilton d’Alger, lors d’un dîner rassemblant de hauts responsables, dont le ministre de la Jeunesse et des sports, Mustapha Tahmi et le président du Comité olympique algérien Mustapha Berraf, visiblement très gênés par la liberté prise par le « D10s ».

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