Une longueur d’avance

Comment atteindre les objectifs fixés par l’ONU.

Publié le 15 mars 2005 Lecture : 2 minutes.

Dix ans avant 2015, date fixée par l’ONU, la Tunisie est en passe d’atteindre la plupart des huit Objectifs du millénaire pour le développement (OMD). C’est ce qui se dégage du premier Rapport national publié en janvier par le gouvernement tunisien et l’ONU sur cette question.
Le principe d’une éducation de base pour tous « est presque atteint », affirme-t-il. La baisse du taux d’abandon permettra de résorber le faible pourcentage des élèves qui, à l’heure actuelle, n’achèvent pas le cycle primaire (1,2 %). En outre, depuis 2000, l’égalité hommes-femmes s’exerce à tous les niveaux de l’enseignement. Des progrès ont également été réalisés en matière de mortalité infantile, que l’ONU appelle à réduire des deux tiers : de 37,3 pour mille en 1990, elle est passée à 22,1 en 2000. « Ces résultats, note le rapport, ne sauraient occulter l’écart qui sépare la Tunisie des autres pays développés, ni les disparités entre les régions. »
Seul l’objectif de réduire la mortalité maternelle des trois quarts reste problématique. En dépit de tous les efforts d’amélioration de la couverture périnatale, la baisse enregistrée – de 68,9 pour cent mille naissances en 1994 à 54,8 en 2000 – ne permettra pas, si elle se poursuit au même rythme, d’obtenir le résultat escompté, du moins dans certaines régions comme le centre-ouest et le sud du pays. Pour ce qui est du VIH/sida, la situation épidémiologique reste maîtrisée, l’infection étant peu active en Tunisie, mais il faudrait accroître les efforts de prévention, notamment auprès des populations vulnérables, comme les jeunes. Quant à l’introduction des principes du développement durable dans la politique nationale, elle sera probablement achevée d’ici à 2015. Le taux de pauvreté est passé de 6,7 % en 1990 à 4,1 % en 2004 et devrait atteindre 2 % en 2015.
Le huitième objectif, concernant la promotion d’un partenariat mondial pour le développement, intègre plusieurs volets comme la mise en place d’un système financier multilatéral, la création d’emplois décents pour les jeunes et la mise à la disposition de tous des nouvelles technologies de l’information. Sur la base de ces résultats, Francis Dubois, représentant du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) à Tunis, estime que la Tunisie est « l’exemple vivant de ce qu’un petit pays dépourvu de ressources naturelles est capable de faire. Comme quoi le sous-développement n’est pas une fatalité ».

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