Philistin

Publié le 15 mars 2005 Lecture : 1 minute.

Dans l’Ancien Testament, Samson assomme un millier de Philistins avec une mâchoire d’âne. Et allez donc ! Bim, boum, paf ! Très instructif pour les enfants Et ce n’était là qu’une péripétie de plus dans la longue série d’avanies et de misères que se firent ces deux peuples antiques qui se détestaient cordialement : les Juifs et les Philistins. Pourquoi tant de haine ? Une histoire de femme, probablement. Après tout, c’est à cause d’Hélène que nous sommes obligés de nous tartiner Homère en terminale.

Mais l’objet de la leçon d’aujourd’hui, c’est le sens particulier qu’a pris le nom des Philistins. Que dit le Petit Larousse ? Philistin : personne à l’esprit vulgaire, fermée aux lettres, aux arts et aux nouveautés. Même chose en anglais et en allemand.

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Ce sont des Allemands, justement, qui sont à l’origine de ce sens très particulier du mot. Les étudiants de la faculté de théologie d’Iéna se considéraient comme les élus de Dieu (= les Juifs), ils traitaient donc de Philistins leurs ennemis, soldats municipaux
ou bourgeois aux idées étroites. Goethe reprit et popularisa cette appellation qui passa en France et en Angleterre au XIXe siècle.

Cela dit, si quelqu’un vous traite de Philistin, ne le traitez pas de Juif. Ce serait étymologiquement juste, mais politiquement très incorrect

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