Lifting gouvernemental

Publié le 15 mars 2005 Lecture : 1 minute.

S’il y a, depuis plusieurs mois, voire des années, une seule décision populaire prise par le chef de l’État guinéen Lansana Conté, c’est bien celle de se séparer de son ministre de la Sécurité. Le 8 mars, Moussa Sampil a été limogé et remplacé par un député, ex-gouverneur de Conakry, Ousmane Camara. Leaders politiques, autorités coutumières, journalistes, magistrats, commerçants, simples citoyens… le très zélé Sampil avait réussi à faire l’unanimité contre lui. Son départ du gouvernement coïncide d’ailleurs avec une grève de tous les avocats du barreau guinéen, pour protester contre sa décision de faire arrêter l’un des leurs, Me Paul Yomba Kourouma, dans l’affaire du vrai-faux attentat contre Lansana Conté du 19 janvier dernier.
Les complots inventés de toutes pièces et imputés aux opposants Sidya Touré et Antoine Soromou sont également sortis de l’imagination de cet ex-magistrat continûment accusé d’être très peu regardant sur les droits de l’homme. Son limogeage marque une reprise en main du gouvernement par Cellou Dalein Diallo, le Premier ministre nommé le 9 décembre 2004.
Ce dernier a profité du remaniement partiel qui a emporté l’ex-superflic, pour placer un de ses proches, Ahmed Tidiane Souaré, à la tête du département des Mines. Le dernier ministère touché, les Affaires étrangères, ayant échu à Fatoumata Kaba Sidibé, jusque-là ambassadrice au Nigeria.
Ironie du sort, l’annonce du limogeage de Sampil intervient au moment même de la suppression de tous les barrages routiers installés par les forces de l’ordre sur l’ensemble du territoire guinéen.

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