Kofi Yamgnane candidat
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Kofi Yamgnane le clame haut et fort : il sera candidat à l’élection présidentielle prévue le 24 avril. L’ancien secrétaire d’État à l’Intégration de François Mitterrand entend donc quitter sa Bretagne d’adoption pour regagner son pays natal. Mais connaît-il suffisamment aujourd’hui le Togo qu’il a quitté dans les années 1960 pour étudier, puis faire carrière en France ? L’homme de 59 ans, installé à Saint-Coulitz, affirme y consacrer « chaque jour de [son] existence un temps de pensée ». Il est surtout déterminé à être une alternative aux candidats Gilchrist Olympio (de l’Union des forces du changement, UFC) et Faure Gnassingbé (du Rassemblement du peuple togolais, RPT au pouvoir).
« Le pays n’appartient pas à deux familles », s’agace l’actuel vice-président du conseil général du Finistère dans Le Figaro. Il reproche au leader de l’UFC de vouloir « venger l’assassinat de son père », Sylvanus Olympio, premier président du pays, et au fils d’Eyadéma de projeter de « poursuivre la dictature » alors qu’il faut « construire la démocratie ». Pour ce faire, il ne promet « aux Togolais que des larmes et de la sueur […] ». Un programme a priori peu séduisant.
D’ores et déjà, Faure Gnassingbé se gausse dans le quotidien France-Soir : « Ce n’est pas sérieux. Il aurait donné toute l’énergie de sa jeunesse à la France, et maintenant qu’il est fatigué, il voudrait revenir au Togo ? Ce serait bizarre. […] Je crois que c’est un gag. »
Reste que Kofi Yamgnane devra surmonter un obstacle de taille : la Constitution. Le texte déclare effectivement inéligible tout candidat n’ayant pas résidé dans le pays au moins douze mois au cours des cinq dernières années.
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