Cacao : « Le rapport de force entre pays africains et multinationales est en pleine recomposition »

Le bras de fer entre les chocolatiers et l’alliance de producteurs Côte d’Ivoire-Ghana montre que le  différentiel de revenu décent, adopté en 2019, est devenu un facteur d’influence du marché de l’or brun, affirme l’analyste Abah Ofon. 

Seuls 6 % des 100 milliards de dollars générés chaque année dans le monde reviennent aux cacaoculteurs. Ici, le port d’Abidjan. © Sven TORFINN/PANOS-REA

Seuls 6 % des 100 milliards de dollars générés chaque année dans le monde reviennent aux cacaoculteurs. Ici, le port d’Abidjan. © Sven TORFINN/PANOS-REA

ESTELLE-MAUSSION_2024

Publié le 4 décembre 2020 Lecture : 4 minutes.

Producteurs inquiets, régulateurs remontés, chocolatiers sur la défensive. Ces derniers jours, le monde du cacao, dans lequel la Côte d’Ivoire et le Ghana jouent un rôle clé en assurant près de 70 % de l’approvisionnement mondial, est sens dessus dessous.

Le 3 décembre, le Conseil café cacao (CCC), organisme public qui supervise le secteur ivoirien, a organisé une rencontre avec les producteurs pour les rassurer. Au centre des discussions : le paiement du différentiel de revenu décent (DRD), prime de 400 dollars par tonne négociée entre pays producteurs et acheteurs de fèves, une nouveauté entrée en vigueur en octobre pour améliorer la rémunération du plus petit maillon de la chaîne, les cacaoculteurs.

Selon l’ONG Public Eye, seuls 6 % des 100 milliards de dollars générés chaque année dans le monde par la vente de chocolat leur reviennent.

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