Mandela en campagne

L’ancien chef de l’État continue de vivre une retraite active.

Publié le 14 février 2005 Lecture : 1 minute.

Nelson Mandela baissera-t-il jamais les armes ? En juin 2004, à la veille de son 86e anniversaire, il avait annoncé qu’il se retirait de la vie politique. Mais, début janvier, il prenait la parole publiquement pour briser un tabou en annonçant que son fils venait de mourir du sida : une façon de sonner de nouveau la mobilisation contre la pandémie. Le 4 février à Londres, il s’associait à la campagne contre la pauvreté conduite par plusieurs ONG humanitaires. Frêle, enveloppé dans un grand manteau noir et se déplaçant à l’aide d’une canne, il a crié justice et appelé les pays riches à respecter leurs engagements pris en 2000 de réduire la pauvreté de moitié d’ici à 2015. « Mais pour le moment, le retard est tragique. […] La pauvreté et les inégalités sont de si terribles fléaux de notre temps qu’ils ont leur place aux côtés de l’esclavage et de l’apartheid », a déclaré Mandela.
À l’invitation de Gordon Brown, le grand argentier britannique, Madiba avait accepté de se rendre à Londres pour convaincre les pays du G7, que préside cette année le Royaume-Uni, de soutenir son idée de « plan Marshall » pour l’Afrique. Aux ministres des Finances du G7 réunis dans la capitale britannique, Mandela a lancé : « Je suis là pour demander justice. Vous en avez la capacité. » Et de les exhorter à doubler l’aide au développement et à annuler la totalité de la dette multilatérale comme bilatérale. À la grande satisfaction du rocker irlandais Bob Geldof pour qui « Mandela n’est pas le président de l’Afrique. Il est le président du monde. » En tout cas, c’est un homme qui, par sa seule présence, peut faire la différence.

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