Présidentielle en Centrafrique : l’éviction de François Bozizé rebat les cartes

L’invalidation de la candidature de l’ex-chef d’État centrafricain à la présidentielle a provoqué la colère dans les rangs du Kwa Na Kwa, son parti. Elle pourrait cependant ressusciter des alliances politiques au sein de l’opposition.

Ferdinand-Alexandre Nguendet (à gauche) et l’ex-président François Bozizé (au centre) à Bangui, le 24 novembre 2020. © Camille LAFFONT/AFP

Ferdinand-Alexandre Nguendet (à gauche) et l’ex-président François Bozizé (au centre) à Bangui, le 24 novembre 2020. © Camille LAFFONT/AFP

Publié le 7 décembre 2020 Lecture : 4 minutes.

Sans surprise, la décision de la Cour constitutionnelle passe mal dans les rangs du parti Kwa Na Kwa (KNK). François Bozizé, qui se trouve actuellement dans son fief de Bossangoa, dans l’Ouham, n’a pour l’instant pas officiellement réagi. Mais au sein de son parti, l’annonce de l’invalidation de sa candidature a fait l’effet d’une douche froide.

Et la colère est d’autant plus grande que l’ex-chef de l’État, chassé du pouvoir en mars 2013 par les rebelles de l’ex-Séléka, a longtemps affiché sa confiance dans sa capacité à mener cette bataille électorale grâce à laquelle il espérait reprendre place dans « son » fauteuil présidentiel.

« J’ai tous les justificatifs qui peuvent me permettre de me présenter normalement », lâchait-il le 9 novembre dernier, après avoir déposé son dossier de candidature à la Cour constitutionnelle, escorté par une foule de supporters. Sauf que, jeudi 3 décembre, la plus haute instance judiciaire du pays a invalidé sa candidature, invoquant notamment le mandat d’arrêt international émis en mars 2014 par le tribunal de grande instance de Bangui pour « assassinats, enlèvements, détentions arbitraires, tortures ».

Colère et craintes de violences

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