Le G7 prêt à passer l’éponge

Où les pays riches envisagent d’annuler 100 % de la dette des PPTE.

Publié le 14 février 2005 Lecture : 1 minute.

Le G7 a proposé, le 5 février, d’annuler 100 % de la dette multilatérale et bilatérale des Pays pauvres très endettés (PPTE). Sur les 38 pays potentiellement éligibles à ce programme débuté en 1996, 32 sont situés en Afrique subsaharienne. Quinze d’entre eux ont déjà complété le processus de réduction de leur dette qui s’étale sur plusieurs années, et douze sont en phase intermédiaire. Loin de se réjouir, les ONG ont appelé les grands de ce monde à des décisions concrètes d’ici à la prochaine réunion du G7, en avril, à Washington. Au lendemain du sommet de Londres, le Trésor britannique a annoncé qu’il prenait des mesures immédiates pour alléger le fardeau de plusieurs pays, dont l’Éthiopie, le Sénégal, le Mali et le Vietnam. Coût de l’opération : 27 millions de livres (39,7 millions d’euros) en 2005, et entre 80 et 128 millions (117,6 à 188,2 millions d’euros) par an d’ici à 2015.
Un peu plus de huit ans après la mise en oeuvre de l’initiative PPTE, l’allègement de dette n’atteint que 32 milliards de dollars, loin des 110 milliards escomptés dans les prévisions initiales. L’ONG britannique Oxfam affirme que la plupart des pays bénéficiaires (dont l’Éthiopie, le Ghana, le Malawi, l’Ouganda et la Zambie) continuent de dépenser plus pour le remboursement de leur passif que pour les services de base à leurs populations. Entre 1970 et 2002, la région la plus indigente de la planète – l’Afrique subsaharienne – a emprunté 294 milliards de dollars et remboursé quelque 268 milliards… mais doit encore 210 milliards.

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