Crise du Golfe : réconciliation en vue entre Riyad et Doha ?
L’Arabie saoudite a laissé planer la possibilité de mettre fin à la crise du Golfe et au blocus contre le Qatar. Une évolution en partie liée au changement d’administration américaine.
Cela pourrait être un cadeau stratégique, dans une période de transition entre deux administrations américaines. Par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Faisal Ben Farhan, l’Arabie saoudite a laissé planer la possibilité d’une sortie de la crise qui divise le Golfe depuis trois ans et demi.
« Nous sommes en pleine coordination avec nos partenaires dans ce processus et les perspectives en vue d’un accord final sont très positives », a déclaré le prince Faisal dans un interview à l’AFP, en précisant que la résolution impliquerait « toutes les parties concernées ». À la question de savoir si le conflit serait complètement réglé, il a répondu que cela se produirait « bientôt ».
L’Arabie saoudite s’est dans le passé déjà montrée prête à mettre fin au blocus qu’elle a imposé au Qatar, de concert avec les Émirats arabes unis, Bahreïn et l’Égypte, le 5 juin 2017. En décembre 2019, par exemple, le Forum de Doha bruissait des rumeurs de règlement rapide de la querelle. Cette fois, la tentative a une teneur officielle.
Un pas en avant, deux en arrière ?
« L’Arabie saoudite a toujours cette capacité à envoyer des messages puis à se rétracter. La différence est que cette fois, la déclaration vient du ministre des Affaires étrangères, alors qu’avant elle émanait de simples conseillers dont la parole était facile à rétracter », observe Quentin de Pimodan, analyste au Research Institute for European and American Studies (RIEAS) et spécialiste du Golfe.
Bien s’informer, mieux décider
Abonnez-vous pour lire la suite et accéder à tous nos articles
Les plus lus – Politique
- Sexe, pouvoir et vidéos : de quoi l’affaire Baltasar est-elle le nom ?
- Législatives au Sénégal : Pastef donné vainqueur
- Au Bénin, arrestation de l’ancien directeur de la police
- L’Algérie doit-elle avoir peur de Marco Rubio, le nouveau secrétaire d’État améric...
- Mali : les soutiens de la junte ripostent après les propos incendiaires de Choguel...