FLN : dix patrons depuis 1962

Publié le 14 février 2005 Lecture : 2 minutes.

Depuis l’indépendance du pays, le FLN a connu dix patrons successifs. Aucun passage de témoin ne s’est fait dans la sérénité.

Mohamed Khider (1962-1963)
L’un des fondateurs du parti, il en est le secrétaire général au moment de l’indépendance, jusqu’à sa démission en avril 1963. Après avoir quitté l’Algérie, il sera assassiné à Madrid en janvier 1967.

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Ahmed Ben Bella (1963-1965)
Premier ministre en septembre 1962, élu président de la République en septembre 1963,
Ahmed Ben Bella est secrétaire général du FLN d’avril 1963 à sa déposition en juin 1965.

Cherif Belkacem (1965-1967) Membre du groupe d’Oujda, donc compagnon de combat de
Boumedienne et de Bouteflika, il est victime d’une cabale et doit s’effacer en 1967. En retrait de la vie publique, il se manifeste de temps à autre par des déclarations.
Farouche détracteur de Bouteflika, il a solennellement demandé, en 2002, à l’armée de
renverser le président de la République.

Kaïd Ahmed (1967-1972)
Ancien officier de l’Armée de libération nationale, il hérite du parti, mais entre en conflit avec Houari Boumedienne. L’objet du litige ? Son opposition à la révolution
agraire et aux nationalisations des terres agricoles. Il meurt dans son exil marocain en 1978, toujours en disgrâce. Une fois au pouvoir, Bouteflika répare cette injustice et
Kaïd Ahmed est réhabilité.

Mohamed Salah Yahiaoui (1973-1980)
L’ancien chef de l’Académie interarmes de Cherchell, le Saint-Cyr algérien, quitte l’uniforme pour prendre en main le parti. Il tente en 1979 de succéder à Houari Boumedienne, se présentant en rival au dauphin naturel qu’est Abdelaziz Bouteflika. C’est finalement Chadli Bendjedid qui sera choisi. Redevenu militant de base, il s’est retiré de la vie politique en faisant de rares apparitions à l’occasion de cérémonies officielles.

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Mohamed Cherif Messadia (1980-1989)
Le poste de secrétaire général du parti étant attribué au président Chadli, l’appareil du parti est placé sous la direction effective de cet ancien officier de l’ALN, représentant du FLN à Gao, au Mali. Il est emporté par les émeutes d’octobre 1988 et disparaît du champ politique. Il fait, en 2001, un retour spectaculaire grâce à Bouteflika en se faisant élire président du Sénat, devenant le deuxième personnage de l’État. Il meurt en 2003.

Abdelhamid Mehri (1990-1996)
Il est ambassadeur d’Algérie au Maroc quand Chadli Bendjedid l’appelle à la rescousse
pour prendre en main les destinées du FLN, qui perd son statut de parti unique. Sous son mandat, le parti fera l’expérience de l’opposition en dénonçant l’interruption du processus électoral. Un « coup d’État scientifique » réussit à en venir à bout en 1996.

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Boualem Benhamouda (1996-2000)
L’auteur du putsch qui a débarqué Mehri est un ancien ministre de Boumedienne et de Chadli. Effacé et discret, il ne laisse pas de grands souvenirs dans les annales du parti. Il fera lui-même l’objet d’un « coup d’État scientifique » en septembre 2000 quand Ali Benflis prendra les rênes du parti.

Ali Benflis (2000-2003)
Il restera dans l’histoire comme l’homme pressé. Afin de l’emporter contre Bouteflika, il a voulu verrouiller le parti en changeant les statuts pour s’accorder des pouvoirs exorbitants. Son ambition a cassé une carrière qui s’annonçait prometteuse et déclenché une nouvelle crise au FLN.

Abdelaziz Belkhadem (2005)
Il a mis près de deux ans pour remettre sur pied le parti et semble promis à un destin national.

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