Célestin Tawamba : « Nous souhaitons conclure un nouveau pacte avec l’État »

Seul candidat à sa succession à la présidence du Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam), le patron des patrons veut réinventer le financement de l’organisation et sa relation avec des pouvoirs publics qui, selon lui, n’ont pas pris la mesure de la crise.

Célestin Tawamba, à Douala, le 4 décembre 2019. © Max Mabkop pour JA

Célestin Tawamba, à Douala, le 4 décembre 2019. © Max Mabkop pour JA

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Publié le 10 décembre 2020 Lecture : 6 minutes.

À 54 ans, Célestin Tawamba est assuré d’être réélu le 16 décembre à la tête du Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam), faute de candidature concurrente.

Businessman aguerri à la tête de Cadyst Invest, un conglomérat diversifié actif dans l’agroalimentaire et l’industrie pharmaceutique, le dirigeant connu pour son franc-parler, avait succédé à feu André Fotso en 2017 à la tête du principal syndicat patronal du pays. Rencontre.

Jeune Afrique : Comment se porte financièrement le Gicam ?

Célestin Tawamba : Nous avons hérité d’une organisation plombée par les dettes. Les délais de paiement de nos prestataires étaient de plusieurs mois ou années. Nous les avons réduits et l’organisation se porte mieux. Nos ressources doivent dorénavant être pérennes. Nombre de membres ne sont pas toujours à jour de leurs cotisations.

Nous allons nous réinventer dans le financement du groupement. En Côte d’Ivoire par exemple, une taxe à l’importation, prélevée par les douanes, permet à l’État de reverser 5 milliards de F CFA annuels au syndicat patronal, en plus des cotisations. C’est une piste à explorer.

Comment réagissez-vous à l’absence de concurrence pour l’élection du 16 décembre ?

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Je n’ai pas à en rougir. J’ai fait ce que j’avais promis en ramenant le mandat de cinq à trois ans avec effet rétroactif et en élargissant la possibilité de candidatures en dehors des membres du conseil d’administration.

La fiscalité ne saurait être punitive

Bien s’informer, mieux décider

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