Mustafa Sanalla, gardien de l’or noir libyen
Le patron de la compagnie pétrolière nationale libyenne (NOC) s’illustre actuellement dans le bras de fer contre la Banque centrale libyenne autour du gel des revenus pétroliers. Fort de son bilan positif, il donne de la voix pour un meilleur partage des recettes.
Jusque-là, Mustafa Sanalla s’astreignait à rester au-dessus de la mêlée des clivages politiques en Libye. Mais ce 22 novembre, le président de la National Oil Company (NOC) a décidé de s’en prendre au gouverneur de la Banque centrale libyenne (BCL), Al-Siddiq Al-Kabir, qu’il a accusé de détourner des milliards de dollars de fonds en provenance des revenus pétroliers. Une manière sans doute de se positionner dans les négociations sur la question de la redistribution équitable des ressources pétrolières, alors même que les camps rivaux de l’Ouest et de l’Est libyens cherchent toujours à trouver des compromis pour sortir de la crise.
Cette manne financière reste en effet la principale source de revenus du pays. Ce qui explique sans doute pourquoi Mustafa Sanalla a décidé de geler ses revenus sur le compte de la Libyan Foreign Bank, filiale de la Banque Centrale Libyenne (BCL), censée assurée elle-même la gestion de ces ressources. « Ces ressources resteront bloquées jusqu’à la mise en place d’un mécanisme transparent assurant une répartition équitable entre les régions », a annoncé le patron de la NOC.
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