Les raisons d’une démission
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Pour succéder au Béninois Albert Tévoédjrè, le représentant spécial de Kofi Annan en Côte d’Ivoire, qui, le 24 novembre, a envoyé sa lettre de démission au secrétaire général des Nations unies, une short list de trois personnes circule. À New York, on souhaite que le successeur soit bilingue, bien sûr, mais, ni français, ni subsaharien, ni issu d’une communauté susceptible d’être prise en otage. Quant à Tévoédjrè lui-même, il apparaît que son départ était souhaité non seulement par les Français, mais par la plupart des protagonistes ivoiriens du conflit. Le président Laurent Gbagbo, par exemple, avait fini par refuser de le recevoir. Même une partie de la hiérarchie onusienne souhaitait ouvertement son départ, à commencer par le Français Jean-Marie Guéhenno, secrétaire général adjoint chargé des opérations de maintien de la paix, sensible aux récriminations du Quai d’Orsay, relayées par Gildas Le Lidec, l’ambassadeur à Abidjan, à l’encontre du Béninois. Seul, jusqu’au dernier moment, Annan s’est efforcé d’éviter le limogeage de son représentant spécial, dont la situation à Abidjan était pourtant devenue intenable.
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