Seize mois plus tard, le Nigeria rouvre ses frontières

Le Nigeria a annoncé, le 16 décembre, la réouverture de ses frontières terrestres avec le Bénin, le Niger, le Tchad et le Cameroun. Mais le blocus aura eu de lourdes conséquences économiques dans la sous-région.

Au poste frontière de Seme, entre le Bénin et le Nigeria, en octobre 2018. © PIUS UTOMI EKPEI/AFP

Au poste frontière de Seme, entre le Bénin et le Nigeria, en octobre 2018. © PIUS UTOMI EKPEI/AFP

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Publié le 17 décembre 2020 Lecture : 5 minutes.

C’est la fin d’une aberration qui aura duré plus de seize mois. Abuja a annoncé, le 16 décembre, la réouverture des frontières terrestres du Nigeria avec le Bénin, le Niger, le Tchad et le Cameroun – frontières qui étaient fermées depuis le 20 août 2019. Paradoxe que n’avaient alors pas manqué de relever nombre de commentateurs, le Nigeria avait pris cette décision quelques semaines seulement après avoir officiellement adhéré à la Zone de libre-échange continentale africaine (Zleca), en juillet 2019.

En attendant la réouverture complète des frontières, que la ministre nigériane des Finances, Zainab Ahmed, a promis pour le 31 décembre au plus tard, le blocus a d’ores et déjà été levé au niveau de quatre points de passage : Seme (avec le Bénin), Ilela (avec le Niger), Maitagari (avec le Tchad) et Mfun (avec le Cameroun).

Zainab Ahmed a expliqué que le président avait « approuvé les recommandations » qui lui avaient été soumises par un comité ad hoc, lequel regroupait les ministres nigérians du Commerce, de l’Intérieur et des Affaires étrangères, ainsi que la direction des douanes. « L’interdiction portant sur l’importation de riz, de volailles et d’autres produits interdits subsiste », a cependant précisé la ministre, évoquant la mise en place de « patrouilles aux frontières ».

Les autorités béninoises circonspectes

À Tokyo, en août 2019. Les présidents béninois et nigérian. © Présidence du Bénin

À Tokyo, en août 2019. Les présidents béninois et nigérian. © Présidence du Bénin

Contacté par Jeune Afrique, un conseiller du président Patrice Talon a dit « prendre acte de cette annonce », refusant cependant de « saluer » la décision d’Abuja. « Des discussions ont eu lieu dès l’annonce de la fermeture et la Cedeao [Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest] s’est impliquée directement », rappelle-t-il.

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