Recapitalisation de la Banque du Sud
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Un an après sa privatisation, la Banque du Sud passe à la vitesse supérieure. Cinquième sur la place de Tunis, elle veut augmenter son capital de 50 %, pour le porter de 100 à 150 millions de dinars (91,6 millions d’euros), et lancer un emprunt obligataire convertible en actions de 80 millions de dinars (48,8 millions d’euros). Présidé par Moncef Chaffar, le conseil d’administration a approuvé ces décisions le 6 novembre. Elles devront être entérinées par l’assemblée extraordinaire des actionnaires le 22 novembre. Ce qui ne posera pas – a priori – de problème. Car les enjeux sont de taille. Il s’agit d’assainir le bilan et de financer un « plan stratégique » visant à positionner la banque « comme un acteur essentiel du système bancaire tunisien ».
Créée en juillet 1968 avec un capital de 250 000 dinars, la Banque du Sud a été introduite en Bourse en 1990. Au moment de sa privatisation, en octobre 2005, le cours de son action valait 8,4 dinars pour un nominal de 5 dinars. Il est aujourd’hui de 9,3 dinars (cours du 8 novembre). Mais son bilan demeure obéré par les créances impayées. Après avoir racheté la part de l’État (33,54 % du capital), le consortium maroco-espagnol formé par Attijariwafa Bank et Santander, Andalumaghreb, a étendu son contrôle à hauteur de 53,54 %, contre 12,48 % pour le groupe Driss, 8,61 % pour le groupe Mzabi et 25,37 % pour divers actionnaires privés.
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